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Répression, sentiments, religion et Histoire de Christian Favre le lundi 09 novembre 2009 à 09h19

Au début de l'attaque allemande:
Lorsque Staline a repris confiance, puisque tout le bureau politique était venu le chercher, on apprend que pour forcer son peuple dans la bataille il maintint la répression, en particulier contre tout défaitisme et tout recul: le soldat russe avait le choix entre se faire tuer par les Allemands ou par la police russe.
p.120
Une de ses premières victimes fut un général, Pavlov, tenu responsable du désastre à la frontière occidentale. I1 fut arrêté pour haute trahison. Staline déclara alors : « Son exécution améliorera certainement la situation sur le front. Il ne faut pas que le procès traîne en longueur. Pas d'appel. Et ensuite, que les soldats du front soient informés du verdict. Ils comprendront qu'il n'y a pas de pitié pour les défaitistes. »

Les sentiments, p.126: Le 3 juillet, douze jours après l'offensive allemande, Staline s'adressa au peuple: " Frères et soeurs, c'est à vous, mes amis, que je m'adresse, en ce moment grave où notre patrie subit l'attaque de l'Allemagne d'Hitler."
Quelle surprise pour les auditeurs! Combien ce Staline était différent...

La religion: Staline s'est tout de suite rendu compte que dans cette situation quasi desespérée, l'apui de l'Eglise s'avérait absolument nécessaire il fit venir un responsable pour en discuter
p.142
Le lendemain, le 7 novembre 1941, la parade devait commencer à huit heures du matin. Un peu plus tôt, alors qu'une tempête de neige soufflait sur Moscou, rendant peu probable une attaque allemande, Staline grimpa les marches menant au mausolée. Il dit rassuré : « Dieu est avec nous! »

L'Histoire:
C'est bien auprès des grandes figures historiques de la Russie qu'il chercha des références:
p.
Staline prononça un discours dans lequel il fit vibrer la corde sensible du peuple, s'adressant encore une fois à ses « frères et soeurs ». Il évoqua la mémoire des grands chefs militaires du pays, en premier lieu le saint orthodoxe, Alexandre Nevski, qui avait écrasé les chevaliers Teutoniques en 1242...
p.136
Le Tsar Rouge se tourna vers une nouvelle biographie d'Ivan le Terrible où il annota en marge "Quel professeur!" et "Nous vaincrons!"

Chose inouïe: dans un moment aussi dramatique Staline prenait le temps de relire des chapitres d'Histoire !

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