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Himmler's Secret War - Martin Allen
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Archives nationales - AN - France

R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Seconde Guerre Mondiale - SGM
-

Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.


SS - Schutzstaffel - Allemagne nazie
-

"Echelon de protection" ou "Section de protection".
Créée en 1923, la SS est d'abord la garde prétorienne de Hitler. Sous l'impulsion de Heinrich Himmler qui en prend la tête le 6 juin 1929, elle devient la police du Reich. A partir de 1937, la SS est chargée de la gestion du système concentrationnaire.
Himmler portera le titre de "Reichsfürher-SS".

A partir de 1935, la SS se subdivise en différentes branches notamment:
- SS Verfügungstruppe (troupes mises à disposition), organisées militairement et qui deviennent, au début de la guerre, les Waffen SS.
- SS Totenkopf (tête de mort) chargées de la garde des camps de concentration.

Dans ce texte :

Le point à ce jour de françois delpla le vendredi 17 octobre 2008 à 15h59



Résumé d’étape

17 octobre 2008

* La mort de Himmler, annoncée par un communiqué militaire britannique du 24 mai 1945, était censée être survenue de la façon la plus banale. Cherchant à passer inaperçu au milieu d’un groupe de prisonniers, le ci-devant Reichsführer SS avait été démasqué puis fouillé, mais au moment où on tentait d’examiner sa bouche il avait croqué une ampoule de cyanure, probablement dissimulée dans sa bouche depuis son arrestation, et était décédé aussitôt.

* Ce récit n’avait jamais été remis en cause, sauf par des auteurs très marginaux (Hugh Thomas)ou sympathisants nazis (David Irving, Joseph Bellinger), affirmant soit que le Himmler empoisonné n’était pas le vrai (Thomas), soit que le dirigeant SS avait été assassiné, lorsqu’en mai 2005 Martin Allen, un historien nettement moins marginal, point du tout nazi et auteur précédemement de deux livres bien considérés, reprit la thèse de l’assassinat en l’étayant de trois documents accablants.

* début juillet, un journal fit état d’une expertise unique et invérifiable, censée avoir conclu qu’il s’agissait de trois faux glissés subrepticement dans les archives nationales anglaises mais ne donnant d’éléments probants que pour deux d’entre eux et semblant n’avoir condamné le troisième et le plus explicite, dit "télégramme Thomas", qu’en raison de sa parenté intellectuelle avec les deux autres.

* les suites policières, judiciaires et commerciales furent déconcertantes : pas de plainte, pas de retrait du livre de la vente ni de demande dans ce sens des familles mises en cause (sinon une déclaration faisant état de l’obligation morale, pour l’éditeur, d’y procéder), une simple enquête policière confiée à Scotland Yard et un communiqué des archives une à deux fois par an disant qu’elle suivait son cours.

* puis une pluie de révélations déferla début mai 2008 : 29 faux avaient été trouvés dans les archives, introduits entre 1999 et 2004 et utilisés par Allen dans l’un de ses trois livres parus, seuls Allen et son épouse étaient suspects de les avoir apportés mais par décision des autorités judiciaires britanniques il n’y aurait aucune poursuite, en raison de l’état de santé déficient de l’auteur et aussi "parce que ce ne serait pas dans l’intérêt public".

* un dossier touffu mis en ligne sur le site des National Archives le 3 mai, comprenant un certain nombre de rapports d’expertise mais pas tous, fait apparaître que le télégramme Thomas, à nouveau déclaré faux, l’a été sans raison probante (similitude de caractères de machine avec quatre faux plus évidents, mais cette similitude a été constatée, si on comprend bien, en l’absence du document et sur la foi de simples notes, prises pendant un examen antérieur de plusieurs semaines).

* Huit spécialistes anglais de la Seconde Guerre mondiale ont cosigné le 6 mai une protestation solennelle contre l’absence de poursuites, et demandé qu’à défaut il y ait au moins un "rapport officiel". Mais ils n’ont point à ce jour donné de suite à cette action, visiblement peu efficace.

* Ma propre enquête, menée en vertu de l’urgence citoyenne, concurremment à bien d’autres travaux, et publiée essentiellement sur les forums internautiques pour inciter chacun à refuser de laisser retomber l’affaire et à solliciter sa matière grise, m’a conduit à constater que les cartons d’archives disponibles ayant trait à cette affaire étaient rares et lacunaires, avec un nombre impressionnant de feuilles jaunes, signalant des pièces totalement ou partiellement soustraites à la consultation. J’ai cependant pu tirer un grand parti d’un dossier non censuré de 1963, permettant d’établir que Himmler avait subi dès son identification (soit une dizaine d’heures avant sa mort), une fouille et une observation permettant d’exclure raisonnablement qu’il ait eu alors du poison sur lui.

* La scène du suicide ayant probablement été racontée sans trucage (ce que la présence d’un médecin militaire, non membre des services de renseignement et souvent interrogé après la guerre, permet de supposer), le mystère tient tout entier dans la provenance de l’ampoule de poison. En l’état actuel de nos connaissances, le moment où quelqu’un a pu le fournir se place pendant le trajet entre le camp du premier interrogatoire et la villa du décès.

* Il pourrait s’agir d’un scénario local, analogue à celui qui vraisemblablement précéda la mort de Göring : quelque admirateur du cran du chef nazi, de son anticommunisme, etc, a pu lui fournir un moyen éventuel de sortie, qu’il cacha dans sa bouche et utilisa lorsqu’on lui demanda de l’ouvrir, ayant compris qu’il n’avait plus aucune chance d’accomplir sa mission ultime, d’enfoncer des coins entre Occidentaux et Soviétiques pour sauver les meubles allemands et nazis.

* Il pourrait aussi s’agir d’une affaire d’une tout autre envergure. Churchill avait longtemps prôné l’exécution sans jugement des chefs suprêmes de l’Allemagne, il ne s’était rallié que le 3 mai, sous une forte pression américaine et soviétique, à la décision de les juger à Nuremberg, mais à ce moment, précédant la fin de la guerre, Himmler demeurait un combattant qu’il était légitime et utile de tuer pour décourager les autres, puis, même après la capitulation du 8 mai et devant le comportement soumis du gouvernement Dönitz, la Grande-Bretagne pouvait craindre des actions de sabotage animées par les SS, et souhaiter les décourager par l’exhibition du cadavre de leur chef. Le 23 mai au soir, certes la situation était décantée (arrestation, le même jour, de Dönitz et de ses ministres) mais le cabinet britannique, submergé de divers problèmes, était injoignable et ne semble pas savoir été joint : des ordres correspondant à une analyse antérieure de la situation pourraient avoir suivi leur cours, surtout si un commando spécialisé avait reçu une mission dans ce sens.

* Chaque jour qui passe sans que les autorités britanniques adoptent un comportement plus rationnel nourrit mes cogitations dans ce sens... et les spéculations d’Irving ou de Bellinger sur le thème de l’assassinat. Il semble bien qu’elle estiment avoir un secret d’Etat à cacher quoi qu’il en coûte. Nous devons nous mettre tous ensemble pour leur faire mesurer que devant l’horreur nazie, à l’oeuvre encore quelques jours plus tôt, une bavure est bien excusable et que la persistance d’une attitude empreinte d’une gêne évidente est la seule faute qui puisse être commise.

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