le Glossaire de Francis a trouvé : Archives nationales - AN - France |
Combat - Résistance (France) |
- | L'un des premiers mouvements de résistance en Zone Sud. Fondé par Henri Frenay. Le mouvement "Combat" est issu de la fusion du MLM (Mouvement de Libération Nationale)d'Henry Frenay et Bertie Albrecht avec le Mouvement des Démocrates Chrétiens "Libertés".
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- | Regroupement d'unités Françaises Libres trop petites pour constituer une armée, ou même une division, et désigné par l'initiale de leur chef. Une première force L fut commandée par de Larminat et est en fait la 1e DFL, et une autre, plus connue, fut aux ordres de Leclerc et devint la 2e DFL
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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SS - Schutzstaffel - Allemagne nazie |
- | "Echelon de protection" ou "Section de protection".
Créée en 1923, la SS est d'abord la garde prétorienne de Hitler. Sous l'impulsion de Heinrich Himmler qui en prend la tête le 6 juin 1929, elle devient la police du Reich. A partir de 1937, la SS est chargée de la gestion du système concentrationnaire.
Himmler portera le titre de "Reichsfürher-SS".
A partir de 1935, la SS se subdivise en différentes branches notamment:
- SS Verfügungstruppe (troupes mises à disposition), organisées militairement et qui deviennent, au début de la guerre, les Waffen SS.
- SS Totenkopf (tête de mort) chargées de la garde des camps de concentration.
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Dans ce texte : Des lettres ? En voila une de Auteur anonymé le mercredi 27 août 2008 à 13h12
Bonjour,
Ollivier nous dit :
De nombreux volontaires ont écrit des lettres à leurs familles depuis le front.
En voici une :
La dernière lettre, datée du 11 mai 1944, de Noel de Tissot a été adressée à Joseph Darnand, quelques jours avant de se faire tuer au sein de la W-SS Sturmbrigade. Elle est très significative de l’état d’esprit qui animait ces hommes.
"Chef,
Cance m’a rapporté de vos nouvelles et il m’a suffi de regarder avec un peu d’attention votre photographie du Plateau de Glières pour être sûr de votre parfaite santé morale et physique.
Je suis heureux de vous savoir en forme car je prévois d’ici peu des combats décisifs ou vous aurez besoin de toute votre force.
L’Echo de Nancy nous renseigne quelquefois sur votre action et je suis vraiment fier de tous les succès que vous remportez. Je sais ne pas vous choquer en déclarant très simplement que rien de définitif, que rien de décisif n’est encore intervenu… Mais vous avez le droit de penser que cette fois vous aborderez le combat avec des atouts en main, avec des moyens à votre disposition, avec des armes modernes et une troupe dévouée.
Ce printemps 44 est lourd de menaces… et je tiens à vous dire ma joie de me trouver à la tête d’une compagnie de SS Français au moment où va se déchaîner sur l’Europe l’ultime tempête guerrière. C’est grâce à vous que je suis à une place d’ "homme", à un poste de "combattant" et je vous en sais gré du fond du cœur.
La seule loi morale pour un homme, en 1944, est la suivante : "Se battre" .
Je ne plains même pas les pauvres types écrasés sous les bombardements, entre leur apéritif et leurs pantoufles… C’est de leur faute s’ils subissent le sort misérable des "femmes et des enfants"… C’est parce qu’ils sont restés à coté de ces femmes, à coté de ces enfants, au lieu de choisir leur place parmi les guerriers.
Merci Chef, d’avoir durci nos âmes… C’est grâce à vous qu’elles sont si calmes à la veille de la bataille…
Je ne sais si je pourrai vous écrire à la veille de monter en ligne, et c’est pourquoi, sachant ce jour très proche, je vous adresse dès maintenant mon joyeux salut de combattant…
Les évènements projettent chaque jour une lumière plus brutale, plus crue, plus tragique sur les vérités politiques que nous défendons depuis si longtemps. Tous les problèmes les plus complexes se ramènent à une seule question : barrer la route au Bolchévisme… et réaliser notre révolution nationale-socialiste dans toute l’Europe.
Le temps de la propagande est passé… Le bruit du canon couvre déjà tous les crachotements radiophoniques des tribuns en faillite. Les journaux ne serviront plus bientôt qu’à mettre le feu aux poudres… Au diable les rhéteurs !
La parole est aux combattants… tout va se régler par la force… Et comme tout devient simple, maintenant qu’il faut enlever les masques…!
Comme il est facile de compter nos amis, de discerner nos ennemis. Comme la vie est belle, tout à coup, belle à vivre ou belle à perdre… toujours belle parce que toujours offerte.
Je ne sais quel sera notre destin, mais je peux vous promettre de penser bien à vous et à votre dur combat.
– la guerre civile en France sera terrible – le jour où je mangerai le traditionnel casse-croûte froid le long des bagnoles sous pression, en tête de la colonne de marche de la brigade d’assaut SS : France.
Grâce à vous, je ne serai pas en retard et l’heure H sera respectée. Merci de ce si beau cadeau. Merci surtout de m’avoir fait comprendre toute la noblesse de la lutte révolutionnaire.
Les chics types finiront par triompher des salauds.
Votre dévoué.
Noël de Tissot"
Source :
Lettre : Archives Nationales, dossier F/7-15300 *** / *** |