le Glossaire de Francis a trouvé : - | Народный комиссариат внутренних дел ou en langage phonétique : Narodnyi Komissariat Vnutrennikh Del.
A oublier sauf pour les puristes.
Plus prosaïquement, l'ancêtre du KGB, la police secrète soviétique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des unités militaires du NKVD étaient attachées à chaque commandement du front. Les responsables de ces unités spéciales dépendaient directement de Beria et de Staline et non de la hiérarchie militaire normale.
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- | Narodnyï Komissariat Vnoutrennykh Diél (Commissariat du peuple aux Affaires intérieures). Le NKVD remplace en 1934 le GPU [*]. Cette police politique sera chargée de la sécurité de l'Etat jusqu'en 1946. Elle a à son actif les grandes purges ordonnées par Staline et les déportations massives vers les camps de travail.
[*] voir ce terme.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Aux archives, encore et toujours... de René CLAUDE le mercredi 03 octobre 2007 à 10h45En lisant avec intérêt (et un réel plaisir) le récit biographique de Pascal Convert sur Joseph Epstein, je constate une fois encore que le passage répété aux archives - françaises et russes ici - est indispensable si on prétend faire œuvre d'historien, quelque soit sa formation et ses activités antérieures et/ou extérieures. (rappel : l'auteur est plasticien.)
J'écris cela après ce passage extrait du récit où il est question de la mobilité des agents et responsables du NKVD en France entre la signature du pacte germano-soviétique et l'attaque allemande contre l'URSS :
Comme l'indique Luis Mercader, "entre 1939 et 1941, les Russes se déplaçaient très facilement en France. Et mon frère Georges travailla durant cette période pour le NKVD." Eitingon* structure en France des relais qui serviront, ultérieurement, à l'action de guerilla et de désinformation à l'arrière des troupes allemandes. A partir d'octobre 1941, il aura responsabilité de ces actions et, en septembre 1945, sa réussite lui vaudra la nomination au rang de général-major de l'Armée rouge. Ce jour-là, la liste des promus comportait deux cents trois pseudonymes dont cent cinq au rang de général. Beaucoup restent des énigmes, encore aujourd'hui.
(p.170)
Comme d'autres chercheurs, Pascal Convert écrit que si les archives des services secrets de l'ex-URSS ont été entr'ouvertes durant quelques années après la chute de l'empire, elles sont à nouveau difficilement accessibles quand elles ne sont pas totalement fermées. Mais l'historien a le temps; un jour ou l'autre, Poutine et ses hommes partis, on pourra les consulter. Il sera alors bien intéressant de mettre la main sur la liste de ces promus secrets au grade de général pour leur action pour le NKVD en France et dans l'Europe de l'Ouest. On saura alors peut-être qui opérait sous pseudo.
RC
* Un des chefs des réseaux soviétiques très actif pendant la guerre civile espagnole et en France. *** / *** |