Décryptage du forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 

Pie XII et la Seconde Guerre mondiale - Pierre Blet s.j.
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Collaboration - Vichy
-

Mémento des principaux mouvements politiques collaborationnistes sous Vichy.

- PPF : Parti Populaire Français (Jacques Doriot) - organe de presse: "Le Cri du Peuple de Paris"

- MSR : Mouvement Social Révolutionnaire (Eugène Deloncle)

- CSAR : Comité Secret d'Action Révolutionnaire - appelé par dérision "La Cagoule". - organe de presse: "La Vie nationale".

- RNP : Rassemblement National Populaire (Marcel Déat) - organe de presse: "L'Oeuvre".

- La Parti franciste (Marcel Bucard) - organe de presse: "Le Francisme".

- PFNC : Parti Français National Collectiviste (Pierre Clementi) - organe de presse: "Le Pays Libre".

- La Ligue française (Pierre Constantini) - organe de presse: "L'Appel".

- Le Front franc (Jean Boissel) - organe de presse: "Le Réveil du Peuple".

- Le Feu (Maurice Delaunnay) - organe de presse: "La Tempête".

- Le Groupe Collaboration (Alphonse de Châteaubriant) - organe de presse: "La Gerbe".


Darlan (François) - France
-

(1881-1942) Commandant d'une batterie de canonniers marins pendant le Première Guerre mondiale, François Darlan est nommé en 1926, directeur du cabinet de Georges Leygues, ministre de la Marine. Il s'y consacra déjà à la rénovation de la flotte. En 1934, il reçoit le commandement de l'escadre de l'Atlantique; en 1936, chef d'état-major général de la Marine; en 1938, amiral de la flotte.
En juin 1940, il entre dans le gouvernement de Pétain comme Ministre de la Marine. En décembre 40, à la suite du renvoi de Laval, il est nommé vice-président du Conseil et est considéré comme le dauphin du Maréchal Pétain.
Présent à Alger, en novembre 42, lors du débarquement américain en AFN, Darlan se rallie à la cause alliée après s'y être opposé quelques jours. Il sera assassiné le 24 décembre suivant par le jeune Bonnier de la Chapelle.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


rafle - Vichy
-

Spécialité de la police française aux ordres de l'occupant nazi ou de Vichy. La plus connue est la grande rafle du Vel' d'Hiv' (voir ce terme).
On le sait moins, la rafle du Vel' d'Hiv' a été précédée de quelques autres:
- 14 mai 1941: arrestation de 3.700 Juifs allemands, tchèques et polonais qui croyaient avoir trouvé refuge en France. "Parqués" dans les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande.
- 20 août 1941: arrestation à Paris de 4.000 Juifs. Direction Drancy.
- 6 décembre 1941: arrestation de 1.000 notables et intellectuels, presque tous Français, envoyés au camp de Compiègne.
- 16 et 17 juillet: Vel' d'Hiv'.
Les rafles ne se limitent pas à la zone Nord (occupée). Le 26 août: les Juifs de la Creuse qui avaient cru trouver refuge dans ce département sont pourchassés; les 26/28 août c'est le tour de Lyon et de Marseille. La liste est longue. Le calvaire des Juifs ne fait que commencer....


Troupes d'occupation - TO - Divers

RSHA - Reichssicherheitshauptamt - Allemagne nazie
-

Office Central de la Sécurité du Reich créé en 1939 avec à sa tête Reinhard Heydrich. Après l'assassinat de Heydrich par la Résistance tchèque à Prague, le 8 juin 1942, le poste est confié à Ernst Kaltenbrunner.
Le RSHA comprend 7 divisions (Amt - Ämter au pluriel):
- Amt I : Service du personnel pour l'ensemble du RSHA.
- Amt II : Questions administratives, économiques et droit.
- Amt III : Inland SD (Sicherheitsdienst) - Service de renseignement et de sécurité intérieure.
- Amt IV : Gestapo - Recherche des adversaires du régime et répression.
- Amt V : Kripo - Police criminelle
- Amt VI : Ausland SD (Sicherheitsdienst)- Service de renseignement et de sécurité à l'étranger.
- Amt VII : Documentation, études et recherches idéologiques.

Dans ce texte :

Heydrich, Oberg, Laval, Bousquet de Nicolas Bernard le lundi 11 juin 2007 à 11h39

Sinistre jeu de dupes que les négociations entre Heydrich, Bousquet, Oberg, Laval de 1942.

Heydrich voulait renforcer l'emprise de l'Allemagne sur la France de Vichy, tout en améliorant la sécurité des troupes d'occupation en clarifiant le régime administratif très bordélique issu de 1940, au profit du R.S.H.A.. Oberg l'assistait dans cette entreprise, sachant qu'il fallait aussi obtenir le soutien de Vichy dans l'arrestation et la déportation des Juifs.

Laval, de son côté, avait une conception globalisante de sa politique. Il avait refusé de se lancer dans des tentatives de collaboration militaire, primo parce que Darlan avait essayé, et échoué, et secundo parce qu'il ne voulait pas non plus commetre l'irréparable et s'aliéner les Alliés, du moins si j'en crois Paxton (La France de Vichy, Seuil, 1973) et Fred Kupferman (Laval 1883-1945, Flammarion, 1988). Dingue mais authentique : il croyait encore pouvoir manoeuvrer tout le monde et mener une Realpolitik des plus moralement répréhensibles.

En 1942, l'option de Laval, c'est la collaboration économique. Il met l'accent sur la loyauté, le respect de la parole donnée. Dans le même temps, il s'efforce de négocier d'arrache-pied, d'obtenir des concessions. Sacrifier sur certains domaines (les juifs, notamment) et y gagner sur d'autres (territoire, prisonniers de guerre -cf. désastreuse politique de la Relève).

Un Bousquet songe également à d'autres considérations lorsqu'il négocie, au nom de Vichy, le rôle de la police française dans la déportation des juifs. Le 29 juillet 1942, le Secrétaire général obtenait des Allemands un accord portant sur la question des otages, qui agitait la Police française depuis des mois. Les autorités militaires allemandes d'occupation en France avaient promulgué le 30 septembre 1941 le fameux "Code des Otages" qui instituait certaines catégories de personnes relevant de la notion d'otages (ainsi les Français détenus dans un service allemand - Ordonnance du 22 août 1941 - et "les Français mâles qui se trouvent en état d'arrestation pour une activité communiste ou anarchiste, auprès des services français, ou qui s'y trouveront à l'avenir"). Ajoutons ces dispositions de l'avis du 16 juillet 1942 : "Les proches parents masculins et les beaux-frères et cousins des fauteurs de troubles, au dessus de l'âge de 18 ans, seront fusillés. Toutes les femmes parentes au même degré seront condamnées aux travaux forcés. Les enfants de moins de 18 ans de toutes les personnes désignées ci-dessus seront mis dans une maison de correction."

L'accord Oberg-Bousquet du 29 juillet 1942 prévoyait en effet que la police française ne serait plus tenue de désigner des otages et qu'aucune personne appréhendée par elle ne serait l'objet de représailles de la part des autorités allemandes. Seuls les tribunaux français auraient compétence pour juger des ressortissants français suspectés de délits politiques et de délits de droit commun. Les auteurs d'attentats visant les autorités allemandes pourraient être réclamés par ces mêmes autorités. Surtout, les individus arrêtés par les Allemands ne devraient jamais servir d'otages.

Cet accord serait violé par les Allemands deux semaines plus tard. Le 5 août 1942 s'était en effet produit un attentat particulièrement sanglant commis par la Résistance. Un Hongrois, Martuneck, et deux Roumains, Copla et Cracium, avaient lancé deux grenades sur un groupe d'une cinquantaine de soldats allemands, près du stade Jean-Bouin à Paris. Bilan : 8 morts, 13 blessés. Les trois partisans furent arrêtés le 19 octobre 1942 et exécutés le 9 mars 1943.

Et le 11 août 1942, 88 personnes allaient être exécutées par les Allemands au Mont Valérien. 70 Français et 18 étrangers. 3 appréhendés par la police allemande, 67 par la police française. 9 d'entre eux avaient effectivement participé à des actions contre les autorités allemandes. Un seul avait été condamné à mort (le 27 juin 1942) par un Tribunal allemand. 57 Français arrêtés par la police française avaient commis des délits politiques. L'accord Oberg-Bousquet avait subi le sort de la navette Challenger. (voir Jacques Delarue, Histoire de la Gestapo, Fayard, p. 371-378)

Bilan : la collaboration, qui avait sacrifié les juifs au nom d'intérêts prétendus supérieurs, avait mené à l'échec. La rafle du Vel d'Hiv' s'inscrit dans ce contexte où l'amoralité le dispute à la duperie.

*** / ***

Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.08 s  3 requêtes