le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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CNRS - Centre national de Recherche scientifique - France |
Dans ce texte : Origine des premières harkas de René CLAUDE le lundi 31 juillet 2006 à 22h52
A propos des harkis, le livre de Jacques Baumel, Un tragique malentendu rappelle l'origine de ces unités de supplétifs musulmans.
C'est un scientifique au tempérament d'aventurier baroudeur, Jean Servier, qui constitua les premières harkas à la suite des événements de la Toussaint de 1954. (Voir aussi le volume 1 de la Guerre d'Algérie par le "pionnier" Yves Courrière, Les Fils de la Toussaint. Il avait déjà un sens du titre, le grand reporter, hérité sans doute de son "maître" Kessel.)
Jean Servier était un professeur né en Algérie qui s'engagea très tôt contre le FLN. Comme l'écrit Baumel, il va inlassablement, jusqu'en 1958, rechercher une solution qui permette aux populations autochtones de mieux profiter de la présence française. Il travaille un peu dans les bureaux du Gouvernement général et beaucoup sur le terrain, dans les régions rurales. C'est dans le cadre du CNRS qu'il travaille en Algérie. En novembre 54, il travaille dans les Aurès et est parmi les premiers informés de l'attaque du car qui blesse un caïd et un couple d'instituteurs, Les Monnerot qu'il va chercher avec quelques hommes. (elle survivra, son mari non.) Etant officier de réserve, on lui confie son secteur. C'est là qu'il arme ses premiers supplétifs musulmans. (Baumel donne le chiffre de 500 harkis commandés par le scientifique.) Servier est alors sur la même longueur d'onde que Vincent Monteil et Germaine Tillon, deux passionnés des cultures arabo-berbères qui formeront l'aile progressiste du cabinet Soustelle avant de le quitter après son virage répressif, suite aux massacres et aux mutilations de pied-noirs à Philippeville en 1955)
Servier quitta le pays de son enfance en 1958, définitivement. Mais ces harkas connurent un grand développement.
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