le Glossaire de Francis a trouvé : - |
Mémento des principaux mouvements politiques collaborationnistes
sous Vichy.
- PPF : Parti Populaire
Français (Jacques Doriot) - organe de presse: "Le Cri du Peuple de
Paris"
- MSR : Mouvement Social Révolutionnaire (Eugène
Deloncle)
- CSAR : Comité Secret d'Action
Révolutionnaire - appelé par dérision "La Cagoule". - organe de presse:
"La Vie nationale".
- RNP : Rassemblement National
Populaire (Marcel Déat) - organe de presse: "L'Oeuvre".
-
La Parti franciste (Marcel Bucard) - organe de presse:
"Le Francisme".
- PFNC : Parti Français National
Collectiviste (Pierre Clementi) - organe de presse: "Le Pays
Libre".
- La Ligue française (Pierre Constantini) -
organe de presse: "L'Appel".
- Le Front franc
(Jean Boissel) - organe de presse: "Le Réveil du Peuple".
-
Le Feu (Maurice Delaunnay) - organe de presse: "La
Tempête".
- Le Groupe Collaboration (Alphonse de
Châteaubriant) - organe de presse: "La Gerbe".
|
Combat - Résistance (France) |
- | L'un des premiers mouvements de résistance en Zone Sud. Fondé par Henri Frenay. Le mouvement "Combat" est issu de la fusion du MLM (Mouvement de Libération Nationale)d'Henry Frenay et Bertie Albrecht avec le Mouvement des Démocrates Chrétiens "Libertés".
|
Frenay (Henri) - Résistance (France) |
- | Appellation péjorative des Français Libres
Jamais les Français Libres ne se dénommaient ainsi en parlant d'eux. Cette expression est une "invention de la propagande Allemande" écrit le général de Gaulle "qui tend à nous confondre avec ces anciens partis politiques qui portaient le nom de leurs chefs, "doriotistes ou "paul-fauristes" d'avant guerre." (dans "La 1ère DFL" du général Yves Gras)
JGh
|
Hardy (René) - Résistance (France) |
- | Ingénieur SNCF, recruté par le mouvement "Combat", chef du NAP-Fer (Noyautage des Administrations Publiques - la SNCF.
|
Moulin (Jean) - Résistance (France) |
- | (Bézier 1899 - en déportation 1943)
Préfet à Chartres, il fut mis en disponibilité en juin 1940 par le gouvernement de Vichy.
À Marseille, il rencontra Henri Frenay et rejoignit Londres. Parachuté en zone sud en 1942, il fut chargé par le général de Gaulle de rassembler la Résistance française et constitua l'Armée secrète. Délégué général au Comité national français de Londres, il créa une administration de la Résistance et organisa les services communs à tous les mouvements et réseaux. Fondateur et premier président du Conseil national de la Résistance, qu'il réunit pour la première fois le 27 mai 1943 à Paris, il fut livré par trahison à Caluire, le 21 juin 1943. Torturé, il mourut au cours de son transfert en Allemagne le 8 juillet 1943.
[Source : Dictionnaire des personnages in La France en guerre, du Front populaire à la victoire 1943 - 1945 (Histoire de France illustrée), (s. dir. Ph. Masson), Paris : Larousse-Sélection du Reader's Digest, 1988] Compagnon de la Libération
|
- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
|
OCM - Organisation Civile et Militaire - Résistance (France) |
- | Mouvement de résistance en zone nord occupée, l'OCM voit le jour à Paris en décembre 1940. De tendance modérée pour ne pas dire conservatrice, le mouvement rassemble d'une part des officiers démobilisés et d'autre part des cadres civils issus de la Confédération des Travailleurs Intellectuels.
|
ORA - Organisation de Résistance de l'Armée - Résistance (France) |
- | Sous le commandement du général Revers, l'ORA regroupe des officiers de l'ancienne armée d'armistice.
|
Dans ce texte : Des liaisons très dangereuses... de René CLAUDE le mardi 17 septembre 2002 à 03h18
L'un des mérite de Péan est d'avoir remonté les fils de vies bousculées par la guerre aux années 30 et aux engagements politiques entiers, voire brutaux qui marquèrent la montée des périls en France et dans toute l'Europe.
On oublie trop souvent que les hommes et les femmes qui se sont lancés dans la Résistance en France occupée et sous Vichy ne "tombaient pas de nulle part". Lorsqu'il décrit avec soin et précision les parcours politiques et militaires d'un Hardy, d'un Frenay, d'un Moulin ou encore d'un Bénouville, il nous donne des outils pour comprendre ce qui a réuni mais surtout ce qui a divisé les mouvements de Résistance à partir de la fin 42.
Le 24 février 1934, quand les ligues patriotiques rassemblées derrière les Croix-de-Feu bientôt rejoints par les militants les plus durs d'Action Française ont failli emporter une IIIe République vermoulue et laminée par les affaires et les magouilles politico-financières, certains des futurs chefs de "Combat" , de l'ORA ou de l'OCM étaient en première ligne ! Des alliances mais aussi des haines tenaces sont nées durant ces journées d'émeute.Le Front populaire n'a fait qu'exacerber ces passions.
N'oublions pas que si l'armée française dans son ensemble était patriote et très "anti-boche", Pétain fut pour de nombreux cadres militaires une "divine surprise" : on allait enfin mater les bolchéviques, tenir à l'oeil les loges et remettre les juifs à leur place ! On "oublia" que plus de la moitié du pays était occupée et mise en coupe réglée par le vainqueur nazi... Maurras crut prendre sa revanche sur les dreyfusards et il fallut l'entrée effective en collaboration de Vichy pour secouer un Frenay de son admiration pour Pétain . Il ne fut pas le seul à tenter jusqu'à la fin 41 de rallier certains membres du gouvernement... Les ex-responsables du 2e bureau ont monté eux aussi des réseaux et cherché les contacts avec les Anglais et plus tard les Américains; si ils étaient réellement anti-allemands, leurs engagements ne visaient nullement à réformer la société française de l'après libération, bien au contraire.Ils souhaitaient restaurer l'ordre ancien et faire barrage aux rouges. Ils furent soudés par un anti-communisme et des positions anti-démocratiques, ce qui ne les empêcha pas de rendre des services à la cause alliée tout en méprisant les FFL...
Quand Jean Moulin prétend au nom du Général chapeauter tous les mouvements de Résistance, pour un Bénouville et ses amis politiques s'en est trop; dès lors, il entre en croisade contre ces gens de Londres qu'il croit influencés par des agents communistes ... ce qui ne l'empêchera pas de s'affirmer ardent gaulliste dès la fin 43, une fois le risque Moulin "neutralisé" puisque c'est le terme employé par certains responsables de "Combat" dans les semaines qui ont précédé Caluire.
Comme le souligne Francis, on n'a pas vraiment enquêté à fond et exploité TOUTES les pistes lors des procès Hardy. Lors du 2e procès, il ne fut acquitté par les membres d'un jury militaire que grâce à un réglement absurde qui stipulait que TOUS les jurés devaient être d'accord sur la ulpabilité ou l'innocence d'un prévenu: une ou deux voix ont suffi pour le "blanchir" ...absurdité d'une justice militaire qui était souvent réticente à condamner un officier, qui plus est dans ces années où les sentiments anti-allemands étaient encore très vifs dans la population française et où la guerre froide divisait le pays.
Quand Mitterand avoua avoir fait traîner l'instruction de l'affaire Bousquet durant des années, il n'est pas difficile d'imaginer les pressions exercées par ceux qui ne voulaient pas élucider l'affaire de Caluire sur des magistrats qui avaient tous prêté serment à Pétain en 40...!
Edmée Delétraz qui porte une lourde responsabilité dans les arrestations de Berty Albrecht et de Jean Moulin avoua à Paul Dreyfus dans les années 80 avoir subi des pressions et reçu des menaces pour ne pas raconter ce qu'elle savait aux journalistes ou aux historiens trop curieux... Laure Moulin et Antoinette Sachs furent balladées des années durant pendant que la fille de Berty Albrecht vivait des lenteurs et des fins de non-recevoir similaires en voulant enquêter sur les conditions de l'arrestation et de l'exécution de sa mère qui fut l'éminence grise de Frenay. Le traître Multon s'est rendu et fut exécuté après une procès expéditif en 45; l'agent triple Raymond Richard peu connu en dehors de certains cercles fut lui aussi réduit au silence en 1948, exécuté après un procès qui n'a pas fait de bruit. Etc. etc.etc.
Ce n'est que 20 ans après, alors que l'on voulut croire les passions apaisées que l'on a "redécouvert" un Moulin consensuel pour une opération d'embaumement national. Mais les passions ne s'étaient jamais éteintes et une étincelle suffit à relancer le feu...On a bien vu que la parution de mémoires, d'une biographie, d'un essai sur la période suscite des polémiques nationales. En histoire le silence ne profite jamais très longtemps à ceux qui veulent l'imposer aux chercheurs et aux citoyens !
Amicalement,
René *** / *** |