le Glossaire de Francis a trouvé : Ferdonnet (Paul) - Allemagne nazie |
- | Le "traître de Stuttgart" est un fils d'instituteur né à Niort en 1901. C'est dans L'Action française qu'il signe ses premiers articles. Nommé correspondant à Berlin, il collabore à différents quotidiens français durant les années 30. Il publie alors des livres vantant les mérites du IIIe Reich et crée à Paris, puis à Berlin, l'agence de presse Prima et Prima Dienst. En septembre 1939, il choisit de rester à Berlin où il travaille pour le service des langues étrangères de la Reichsrundfunk. (radiodiffusion du Reich) En octobre 1939, le patronyme de celui qui est devenu le "traître de Stuttgart" est divulgué par la presse française.
Si son influence réelle a été beaucoup exagérée, durant la drôle de guerre ses émissions étaient suivies par les soldats, surtout par les mobilisés dans la ligne Maginot au point que le gouvernement dut lancer une contre-propagande afin de limiter l'effet des rumeurs et mensonges diffusés par le poste nazi.
Arrêté à la fin de la guerre, Ferdonnet est jugé, condamné à mort et fusillé en juillet 1945 pour trahison.
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- | Nom donné aux soldats anglais et immortalisé par Rudyard Kipling.
Diminutif de "Tommy Atkins", nom d'un soldat héroïque. L'expression date du XVIIIe siècle ; le soldat anglais est alors appelé "Thomas Lobster", en référence à son uniforme rouge.
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Dans ce texte : dans le droit fil de l'allemagne de arcole le dimanche 05 février 2006 à 15h13
Pour connaître l'histoire d'une époque, les émissions radio, les affiches, les cartes postales et les tracts sont de précieux compléments.
Déjà pendant la "Drôle de Guerre", la propagande allemande tendait à séparer, dissocier les deux alliés. Ferdonnet à Radio Stuttgart, clamait le slogan "les Anglais donnent leurs machines, les Français donnent leurs poitrines".
Des tracts de propagande de 1940 posaient la question "Où le Tommy est-il passé?" qui montraient un Anglais au lit avec une Française, pendant qu'un Poilu se faisait pilonner par l'artillerie. L'Anglophobie a d'abord été distillée par la propagande allemande.
Ensuite, il y eut Dunkerque, et là encore naquit la légende des Anglais, écrasant les doigts des Français qui voulaient embarquer. Et qui fait bon marché quand même des importants contingents de soldats français évacués vers l'Angleterre.
En complément, l'affiche du soldat blessé et le commentaire "C'est l'Anglais qui nous a fait ça", contrebalancée par la radieuse image du gentil teuton "Populations abandonnées faites confiance au soldat allemand".
L'anglophobie de Vichy, bien antérieure à Mers El Kébir, n'a été que la reprise des concepts germaniques.
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