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Les Messerschmitt Bf 109 Suisses - Philippe Osché
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Greif - Allemagne nazie
-

Lors de l'offensive des Ardennes en décembre 1944, deux missions de commandos furent planifiées et reçurent les noms de code "opération Stösser" (Autour) et "opération Greif" (Griffon).
L'opération Greif, confiée au colonel Skorzeny, avait pour but de déstabiliser les troupes alliées grâce à l'infiltration dans leurs lignes de commandos allemands déguisés avec des uniformes américains.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Sir (Basil Lidell Hart) - Grande-Bretagne
-

Comme pour le Général Patton, je m'étonne de ne pas trouver mot sur ce grand écrivain, spécialiste des guerres mondiales.

Note : Le glossaire est en chantier permanent ! N'hésitez pas à participer et à déposer vos définitions ou courtes biographies.

FD


DCA - Défense Contre Avions - Divers
-

Défense anti-aérienne.
Les Anglo-Saxons diront AA (Anti-Aircraft).

Dans ce texte :

Le 2 juin 1940, vu du côté Suisse de François Monney le jeudi 12 janvier 2006 à 16h41

Voici un extrait de l'ouvrage d'Ernst Wetter intitulé Duels d'aviateurs... Duels de diplomates... Les incidents aériens de mai/juin 1940 entre l'Allemagne et la Suisse et leurs suites diplomatiques qui fait déjà l'objet d'un "sujet LdG", mais demeuré déserté jusqu'à ce jour.

Je reproduis ci-dessous fidèlement le chapitre intitulé 2 juin 1940 (pp. 81 à 85) sans le commenter étant donné qu'il est déjà suffisamment long, que le "coup de chance" qu'ont bénéficié les deux pilotes suisses est évident (...je signale ou rappelle juste que les troupes d'aviation suisses n'étaient tout donnement pas prêtes à mener une campagne militaire aérienne à l'époque, cela tant du point de vue du personnel, de son instruction, de la conduite que du matériel) et que l'auteur pose déjà certaines questions et y répond sur la base de sources émanant des Archives fédérales suisses et de l'Office fédéral des aérodromes militaires pour ce qui est des aspects techniques.


2 juin 1940

1. Situation initiale
Ce dimanche-là, il faisait un temps clair, la température était douce, un temps printanier, mais accompagné d'une intense activité aérienne: petites violations de l'espace aérien à la frontière nord et sur le Plateau entre Genève et Soleure.
L'escadre allemande 8 (commandant: capitaine Knauer) de l'escadre de bombardement "Greif"55 décolla tôt le matin de l'aérodrome d'Echterdingen (proche de Stuttgart). Elle avait pour mission de bombarder la base aérienne de Bron (à l'ouest de Lyon) en adoptant une ligne de vol Breisach - Montbéliard - Bourg - Lyon. Chaque He 111 transportait douze bombes de cinquante kilos. Vol de retour prévu par le même intinéraire.
Le no 8 de cette escadrille n'arriva pas sur le lieu de son objectif. A la verticale de Bourg, il fut poursuivi et attaqué par une Potez 63 de l'aviation française. Le moteur de droite fut touché. Il dut être stoppé pour cause de fuite d'huile. Ce He 111 se détacha de sa formation et anonça par radiotéléphonie : "Moteur droit en panne, retour par la Suisse, conformément aux ordres. Largage forcé des bombes" (s.: Archives fédérales, Berne, E 27). Les bombes furent larguées sur un autre objectif à caractère militaire. Un avion de reconnaissance français accompagna le bombardier jusqu'à proximité du lac Léman.
Ensuite, le bombardier pénétra dans l'espace aérien suisse, conformément aux ordres, mais il ne tarda pas à devoir réduire sa vitesse pour cause de surchauffe du moteur de gauche à plein propulsion.
Deux bombardiers allemands traversèrent le lac Léman, dans l'intervalle d'une demi-heure. Le premier, volant à une altitude de sept mille cinq cents mètres traversa tout le Plateau suisse. Il ne put être intercepté, malgré une série de poursuites des chasseurs suisses. En revanche, le deuxième, fut intercepté par une patrouille de Me-109. L'intense activité aérienne de cette journé incita le commandant du régiment d'aviation 2 à mettre en alerte non seulement la compagnie de Messerschmitt, mais aussi les compagnies 13 et 24, dotées de Morane, bien que ces machines n'eussent pas d'installation de transmission radio.

2. Attaque d'un He 111
Des témoins virent le bombardier Heinkel à 0930 au-dessus de Genève, à une altitude de mille sept cents mètres. Ils reconnurent l'immatriculation allemande et remarquèrent qu'un moteur était en panne. Le commandant de la base aérienne de Genève tira des fusées vertes. Peu après, le détachement DCA 38 tira cent soixante obus, sans coup au but. Le He 111 disparut en direction de Rolle - Yverdon.
Au même moment, une patrouille de Me-109 E de la compagnie d'aviation 15 croisait en vol de surveillance et de barrage du saillant géographique de Porrentruy. Dès l'annonce de la présence d'un He 111, le cap Lindecker et le lt Aschwanden furent dirigés vers cet objectif. Les deux pilotes repérèrent le bombardier au-dessus d'Yverdon, volant à basse altitude et à vitesse réduite en direction du nord-est. Dès que le cap Lindecker l'eût identifié, sans toutefois remarquer qu'un moteur était en panne, il attaqua d'une altitude de quatre mille mètres. Il amorça son piqué par un tonneau, puis dans un long piqué approcha sa cible par l'arrière du bombardier et ouvrit un feu de canons à une distance de tir d'environ cent mètres. Il constata immédiatement qu'un moteur dégageait des flammes allongées. Mais déjà Aschwanden surgissait à son tour et attaquait au canon. Le Heinkel, qui volait à ce moment à l'altitude de cinq cents à huit cents mètres vira au sud. Avant que les pilotes des Me ne puissent entamer leur deuxième approche, le He 111 P-2, immatriculé G1+HS, se posa, train d'atterrissage rentré, dans une prairie proche d'Ursins, au sud d'Yverdon. Auparavant, il avait signalé en Allemagne, par radiophonie, son atterrissage de fortune en Suisse.
Une section de la cp fusiliers II/5 encercla immédiatement l'avion et désarma l'équipage. Le lt René Wurlod dut faire usage de son arme afin d'empêcher le mécanicien Schubert d'allumer la bombe à thermite destinée à incendier l'avion. Schubert fut légèrement blessé par la balle du pistolet qui atteignit aussi l'aileron de l'avion.
La compagnie cycliste Landwehr 31 ne put résister à l'envie de s'approprier des trophées. Excités, les cyclistes démontèrent le chronomètre fixé au manche à balai, chapardèrent la lampe de poche, deux clefs de contact, un support fileté et deux écrous à créneaux. Mais le Service technique leur fit rapidement rendre tous ces objets.
L'équipage était composé de:
- Horst Mahnert, sous-officier, pilote
- Willi Schubert, sous-officier, mécanicien
- Max Volkmar, caporal, opérateur-radio
- Hans Söhner, observateur
- Hans Lindner, appointé, mitrailleur de bord
Mahnert et Söhner n'étaient pas blessés. Sans attendre, il durent se soumettre à l'interrogatoire d'un détachement du Service des renseignements. Lindner, Schubert et Volkmar, blessés, furent immédiatement transportés à l'hôpital d'Yverdon: Schubert à cause de la blessure infligée par le tir de l'officier suisse, Lindner pour une légère plaie ouverte lors de l'attaque aérienne en territoire français et une blessure à la tête consécutive à l'attaque des Messerschmitt suisses; Volkmar, grièvement blessé dans l'espace aérien français, décéda peu après son admission à l'hôpital d'Yverdon.
Résultat de l'expertise technique: "Dix impacts constatés, probablement provoqués par des obus de canon 200 mm, dont huit sur la partie supérieur de l'appareil et deux sur le côté droit de la carlingue. Les dix coups semblaient avoir été tirés de l'arrière et du haut vers le bas, respectivement depuis le côté et du haut vers le bas. Aucun indice ne permettait d'attribuer des impacts à la DCA. En plus des impacts d'obus, on constata environ douze impacts de mitrailleuse" (s.: Office fédéral des aérodromes militaires, 53/14 etI/72).
Pendant le survol du territoire suisse, un désaccord surgit au sein de l'équipage allemand. Volkmar et Söhner exhortèrent Mahnert, le pilote, à les autoriser à tirer des fusées pour indiquer leur intention d'effectuer un atterissage de fortune. Mahnert le leur interdit, car il espérait encore pouvoir regagner l'Allemagne en passant entre le Jura et le lac de Neuchâtel.
L'attaque des Me-109 suisses survint à l'improviste. Cinq minutes avant l'atterrissage, Volkmar avait quitté son siège de mitrailleur pour enlever sa combinaison et se préparer à un atterrissage de fortune. Le He 111 était donc dépourvu d'observateur à l'arrière. Schubert, un vétéran de la guerre d'Espagne, avait reproché à Volkmar son comportement, mais celui-ci lui avait répondu que, de toute façon, c'était fini.
Pourquoi le pilote Mahnert décida-t-il de tenter de ramener son "canard boîteux" en Allemagne en empruntant l'espace aérien suisse? Pourquoi refusa-t-il d'envisager une atterrissage forcé? Lors de sa déposition, il expliqua qu'il avait espéré être moins exposé à la défense antiaérienne que dans l'espace aérien français. D'autre part, le maessage radio avait la teneur suivante: "Conformément aux ordres reçus, retraite à travers la Suisse". Ce message prouve indiscutablement que la Luftwaffe allemande avait donné une directive que le pilote ne pouvait négliger, malgré le désir de ses camarades d'atterrir en Suisse. Mahnert riposta que "les chasseurs auraient dû voir qu'ils attaquaient un avion en perdition!" (s.: Archives féd., op. cit.). Son motif était transparent: "Si je ne suis pas attaqué, je me faufile, sinon, j'accuse les Suisses d'avoir été peu chevaleresques".
L'équipage interné du He 111 fut aussi interrogé sous l'angle des effets des pertes de la Luftwaffe allemande depuis le début de l'offensive du front ouest, car il n'avait pas échappé au Service des renseignements que la cohésion de cet équipage n'était pas des meilleures. Un document portant le nom de code "Rigi" explique:
"Tandis que les pertes en matériel sont facilement remplaçables, la relève des équipages se révèle beaucoup plus problématique. Que plusieurs membres de l'équipage du He 111 aient affirmé en aparté "qu'avec notre ancien équipage cela ne serait pas arrivé", prouve que l'équipage était de recomposition récente. En outre, il était frappant de constater que l'équipage comportait cinq membres, tandis que jusqu'ici les machines de ce type contraintes à l'atterrissage forcé ne comprenaient que quatre membres d'équipage. Il n'est pas erroné d'en déduire que le nombre des membres de l'équipage a été porté de quatre à cinq pour les missions au front, afin d'assurer le rythme d'écolage des hommes de relève. Enfin, les auditions ont révélé que l'Allemagne était déjà entrée dans la phase où l'on devait préparer des raids aériens avec des équipages peu expérimentés et pas encore rôdés au travail en équipe. Les équipages bien rôdés prenaient la direction de la formation en vol, respectivement de l'escadrille, à laquelle on adjoignait des "apprentis". Cette constatation prouve que le rythme de remplacement des équipages n'est pas parallèle au rythme de production des nouvelles machines, d'où la présomption que, dans une guerre de longue durée, la Luftwaffe ne sera pas à même de maintenir ses performances et que ses pertes iront en s'accroissant" (s.: Archives féd., op. cit.).

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