le Glossaire de Francis a trouvé : Combat - Résistance (France) |
- | L'un des premiers mouvements de résistance en Zone Sud. Fondé par Henri Frenay. Le mouvement "Combat" est issu de la fusion du MLM (Mouvement de Libération Nationale)d'Henry Frenay et Bertie Albrecht avec le Mouvement des Démocrates Chrétiens "Libertés".
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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PC - Poste de Commandement |
- | ndlr : il arrive que le lecteur distrait confonde PC et PC. Exemple: "Giraud quitte son PC" ne veut pas dire "quitte son Personal Computer", ni "quitte son Parti Communiste" mais tout bêtement "quitte son Poste de Commandement".
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Dans ce texte : Quelques passages supplémentaires de Jacques Ghémard le mardi 29 novembre 2005 à 23h28
Toujours marchant vers l’ouest en tâtonnant, Jaeger tombe le premier sur un entrelacs d’ornières de chars, avec une quantité de bidons abandonnés. Bizarres, les bidons : d’une vingtaine de litres, les arêtes arrondies, un bec verseur, et trois poignées horizontales parallèles, comme pour permettre de porter le récipient soit seul, soit à deux.
- Des jerrycans, fait le légionnaire, comme s’il n’avait jamais vu que ça, des bidons boches.
Ils restent un moment à admirer l’ingénieux bidon inconnu chez les Britanniques. Il y a eu à cet endroit un ravitaillement très important, hier, sans doute, pour des chars de fort tonnage.
- Nous sommes au-delà du champ de mines, dit l’adjudant. Et il est plus de 3 h, le temps de rentrer, il fera presque jour.
Sur le chemin du retour, les rencontres se font de plus en plus fréquentes, surtout de petits groupes de légionnaires portant les insignes de la fameuse 13e Demi-brigade. Quelques-uns blessés, traînés par leurs camarades ; d’autres amenant des prisonniers vers l’arrière, des Italiens de la division parachutiste Folgore, ou des Panzergrenadiers. Mais on remarque du premier coup d’œil que les légionnaires sont plus nombreux que leurs prisonniers. Cette nuit zébrée d’éclairs exprime non, certes, la déroute, mais l’échec, le vain piétinement d’un élan qui s’épuise.
[...]
- Ce sera facile : j’en reviens. J’ai reconnu le passage à pied. Ce n’est pas tout : il y a deux ambulances ensablées prises à parti par des blindés allemands. L’appel vient du P.C. du lieutenant-colonel. Note les positions...
[...]
À 2 km environ apparaît au pied du plateau (donc presque à l’horizontale) une colonne de blindés ennemis. Ce sont des chars légers américains et anglais, des Honeys, un Stuart, aux silhouettes bien reconnaissables, mais trop éloignés pour qu’on puisse identifier leurs cocardes. Seule leur position dans le combat permet de se faire une idée de leur appartenance.
[...]
Les ambulances en perdition ne sont pas loin. Les trois chars, très proches (trop proches) les uns des autres, sortent de leur abri relatif et se trouvent face à deux Crusader ennemis, portant la croix noire, à 1 500 mètres environ.
[...]
Soudain, un char fonce sur eux en déboulé dans le thalweg. C’est un Crusader.
- Tire ! hurle Mahéo.
- Tu es fou...
Une seule indication sans ambiguïté : il fonce sur eux. En trois coups son sort est réglé. Il flambe, l’équipage s’éjecte en catastrophe.
- C’était bien des Boches, fait Mahéo, avec un rien de soulagement. Mais attention : il y en a d’autres. J’en vois un, deux... J’en vois cinq. Cinq Crusaders.
- Voilà l’aviation, il était temps.
[...]
- Tâchez de mettre la main sur une lunette de 88, insiste Divry, auprès de Lacoste et d’Alma qui sont volontaires pour cette exploration. Vous savez que les Anglais donneraient une fortune pour en avoir une.
[...]
Parvenus au tas de ferraille – où se trouve aussi ce qui reste du char de Mahéo – ils découvrent que les engins, les postes d’observation, les trous d’homme creusés dans le sable, tout est vide de vivants. L’odeur de cadavres est insoutenable. Il y a des quantités de munitions des deux camps, mais pas trace de lunette de visée du canon de 88 naturellement : les Allemands ne laissent rien traîner de ce qui peut être utile au service de renseignement de l’adversaire. *** / *** |