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le débat... de d.zambon le lundi 28 novembre 2005 à 16h27

On peut débattre de tout, de bonne foi. J'essaie d'apprendre à mes classes de collège à se familiariser au "protocole" du débat. Des attitudes simples: respecter les idées des autres, les combattre éventuellement avec les bons arguments (les ados sont souvent "durs" et ont des réflexions qui viennent la plupart du temps directement de la sphère familiale, d'où des propos xénophobes, homophobes,...), et surtout ne pas pratiquer la langue de bois et la diffamation. Pourtant, le spectacle qui s'offre à leurs yeux par médias interposés n'est pas des plus respectables! On peut débattre de tout comme on peut rire de tout. Cela me rappelle un sketche de Pierre Desproges: "mieux vaut rire d'Auschwitz avec un juif que de jouer au scrabble avec Klaus Barbie"! Le problème reste que certains pensent détenir la vérité tout en ayant une approche manichéenne du monde. Quand on gratte un peu, il apparaît que ces cuistres sont souvent attirés par les totalitarismes "concurrents" de ceux qu'ils déclarent honnir. Serait-ce par ailleurs typiquement français? Les Russes sont en train de faire en sorte que le communisme soit mis au même rang que le nazisme (et il y a de quoi... mais après tout, il y en aura toujours qui crieront "touche pas à Pol Pot"...sans tomber sous le coup de l'apologie de crime de guerre!)et on entend, en France, des gens s'élever contre cette démarche. A croire que tous les totalitarismes ne sont pas bons à combattre!! Debout les damnés de la Terre... où vous retournerez si vous ne restez pas dans la ligne du parti(demandez aux Koulaks et aux autres...). Bef, débattre "normalement" semble de plus en plus dur, et les récents "événements" l'ont prouvé. Les bons d'un côté, les méchants policiers de l'autre... Je me rappelle Alain Finkielkraut, que j'apprécie beaucoup, lisant les paroles "anti-blancs" de quelques "textes" de rappeurs... Dans les années 80, des "groupes" de musique skinhead ont fini en taule pour des propos similaires, mais "inversés" par rapport à nos chers beugleurs à bonnet et à survêtement Lacoste. C'était juste, impératif. Mais aujourd'hui un seul mot d'ordre: se laisser insulter sans réagir. Je ne peux l'accepter, que ce soit dans un cadre personnel ou collectif. D'où ma colère et ma - juste - censure des modérateurs (que je salue). Mais qui me dit que ces lignes passeront?

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