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les héros de quarante de arcole le mardi 23 août 2005 à 00h34

Il fallait être incomparablement plus habile pour abattre un avion allemand avec un avion de chasse français que l'inverse.

Les chasseurs français étaient dramatiquement sous-motorisés, face aux avions allemands, mais aussi sous armés, sans radar, sans DCA de protection d'aérodromes, leur autonomie de vol était insuffisante, tout comme leur puissance de feu. Dans "Chasseurs du Ciel" Jean Accart relate que les mitrailleuses des Curtiss H.75, de petit calibre, nécessitaient parfois que plusieurs chasseurs français unissent leurs effort pour descendre un seul bombardier. La mémorable photo de ce Heinkel 111, criblé de balles de petit calibre, et qui a quand même fini par se poser, en témoigne. Là où les Français tiraient une tasse de lentilles, les Allemands tiraient un plein seau de noisettes. Sans parler du blindage supérieur, des communications radio plus performantes. Une victoire française en juin 1940, était si difficile à obtenir qu'elle valait facilement trois victoires allemandes.
Un vétéran français interrogé a mimé la position la plus fréquente du pilote français: une main au ventre, une main sur la cuisse, c'est à dire, tenter de grimper, souvent trop lentement, en mettant pourtant les gaz à fond.

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