le Glossaire de Francis a trouvé : Combat - Résistance (France) |
- | L'un des premiers mouvements de résistance en Zone Sud. Fondé par Henri Frenay. Le mouvement "Combat" est issu de la fusion du MLM (Mouvement de Libération Nationale)d'Henry Frenay et Bertie Albrecht avec le Mouvement des Démocrates Chrétiens "Libertés".
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Gaulle (Charles de) - CDG - France libre |
- | A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France. Le site officiel
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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PS - Poste de secours - France |
- | Poste de secours à ne pas confondre avec un parti politique.
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Dans ce texte : Une armée moderne se reconnaît à l'odorat de Francis Deleu le vendredi 19 août 2005 à 22h15
Bonsoir à tous,
Après tous les échanges sur les comparaisons entre les forces françaises et les forces allemandes en mai 1940, avouons que nous méritons bien un moment de détente.
"Une armée moderne, c'est une armée qui se reconnaît à l'odorat: elle sent le pétrole et ne sent pas le crottin".
Cette phrase fut lancée à la Chambre par un jeune député lors d'une séance du 14 mars 1922 consacrée au projet de loi sur l'organisation de la défense nationale par André Maginot.
A la question qui lui était posée "Qu'est-ce que cela veut dire moderniser une armée?", Jacques Duboin, ce jeune député de la Haute-Savoie, avait répondu : "Une armée moderne, c'est une armée qui se reconnaît à l'odorat: elle sent le pétrole et ne sent pas le crottin. C'est une armée où le moteur mécanique joue le principal rôle."
Au ministre que l'invitait à préciser ses propos, Jacques Duboin rétorqua : "C'est une armée dans laquelle vous ne compterez plus un seul cheval. Quand on veut moderniser une industrie, la première modification que l'on opère consiste à la "moteuriser ". Eh bien! pour l'armée, c'est la même guerre, l'intervention du moteur mécanique, dans les transports d'abord, puis dans l'emploi de la chenille sur le champ de bataille ont permis de terminer la guerre un an plus tôt comme l'ont reconnu les Allemands eux-mêmes."
Et de poursuivre : "Représentez-vous l'avantage formidable d'une force de 100.000 hommes capables de couvrir 120 kilomètres dans une seule nuit, avec armes et bagages, n'importe où, à n'importe quel moment, en disposant de 8.000 camions ou tracteurs automobiles et de 4.000 chars à chenilles, montés par une troupe de choc de 20.000 soldats d'une seule arme; capables de combattre de près et d'aborder l'ennemi. La tactique est d'une brutale simplicité: voici les chars de rupture sous le couvert soit de la nuit, soit... écrasant tous les obstacles. L'infanterie blindée, l'artillerie d'accompagnement les suivent, profitant d'un chemin tracé. Les premières lignes ennemies surprises sont rompues, et voici les rapides chars d'exploitation qui s'élancent- comme jadis la cavalerie - pour hâter la victoire."
Et bin ! Le colonel Charles de Gaulle est pris en flagrant délit de plagiat. Si je ne me trompe, son livre date de 1935... soit treize ans plus tard.
Poursuivons notre petite histoire !
- Le député Duboin: "Supposons que les Allemands, auxquels nous pensons toujours, forcément, lorsque nous nous occupons de choses militaires, réalisent l'armée moderne dont je viens de parler ..."
- Du haut des bancs : "C'est certainement ce qu'ils font" lance Me de Moro Giafferi.
L'exposé de Duboin, nous dit la chronique, est très souvent interrompu.
Dans le brouhaha, le colonel Fabry, rapporteur général du projet de loi en discussion, calme le jeu parlementaire et clôt la discussion par : "Les idées exposées par notre collègue Duboin méritent d'être écoutées. Il peut apparaître ici peut-être comme un précurseur, mais ce sera le seul reproche qu'on pourra lui adresser. Il va beaucoup trop vite".
Bien cordialement,
Francis.
PS. Anecdote inspirée par les extraits du compte-rendu d'un débat parlementaire parus dans une vieille revue datant de plus d'un quart de siècle.
PPS. L'un de nos amis co-internautes, connaîtrait-il la "couleur" politique du député Duboin et du député De Moro Giafferi ? *** / *** |