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1940 - La guerre des occasions perdues - Alphonse Goutard
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Syndrome de Vauban
-

Vauban (1633-1707) l’ingénieur militaire de Louis XIV qui couvrit les frontières de la France de fortifications consolida pour toute les générations suivantes la notion que notre “pré-carré” ne peut se protéger que s’il s’abrite derrière des places-fortes, une façon de voir qui finit par privilégier la défensive sur l’action offensive et qui imprègne le subconscient de nos stratèges et tacticiens depuis 3 siècles.
Guerre de 70 : nous nous enfermons dans Metz, Sedan.
Guerre de 40 : c’est la ligne Maginot.
Guerre d’Indochine : ce sont les “camps retranchés” (Nasan, DBP)
Guerre d’Algérie (avant le plan Challe, 1959), la plus grande partie du contingent veille derrière ses barbelés.
Or l’expérience montre que depuis deux millénaires, aucune forteresse n’est imprenable et qu’il est acquis que la meilleure défense est l’attaque par la contre-offensive, voir l’offensive préventive à la Napoléon.
Appelons “syndrome de Vauban” cette tendance pathologique à s’enfermer et à perdre de nos chefs militaires et de nos politiques.
(Merci à Serge Desbois)


PZK - Panzer Korps - Allemagne nazie
-

Corps blindé. Cette dénomination, bien souvent mentionnée à tort dans les écrits concernant les combats de 1940, n'est apparue qu'en Russie, en octobre 1941. Auparavant, les corps blindés portaient la dénomination de Armee Korps (motorisiert) : AK (mot.)

Dans ce texte :

1940 - Blindés allemands vs blindés français de Francis Deleu le jeudi 18 août 2005 à 16h54

Bonjour,

Plusieurs échanges de qualité ont déjà mis en perspective les qualités et les défauts des blindés français par rapport aux blindés allemands lors de la campagne de mai/juin 1940. Apportons une nouvelle pierre à l'édifice en nous référant à l'ouvrage controversé du colonel Goutard. Bien que vilipendé par les uns et loué par les autres "1940 - La guerre des occasions perdues" reste encore une référence en la matière.

Chars allemands ! Evaluations fantaisistes.

Le bulletin de renseignements du 2e Bureau, daté du 10 mai 1940, donnait le chiffre de 7.000 à 7.500 chars allemands. A Daladier qui s'en inquiétait, le général Gamelin aurait répondu: "C'est ce qu'on appelle un bulletin de renseignements de couverture, pour le cas où l'affaire tournerait mal".

Combien de chars allemands ?

Le colonel Goutard reprend les chiffres donnés par Guderian lui-même dans "Erinnerungen eines soldaten".
Le 10 mai 1940, les Allemands alignaient 2.683 chars comprenant:
- 640 Pz.Kw I
- 825 Pz.Kw II
- 456 Pz.Kw III
- 366 Pz.Kw IV
- 396 Skoda.

Combien de chars français ?

Le général Gamelin donne un chiffre de 2.400 chars répartis en 54 bataillons (en ce nom compris les 600 vieux chars Renault).
Le général Roton, chef d'état-major du front nord-est donne le chiffre de 3.000 chars se répartissant comme suit:
- 2.300 chars légers (R 35, H 35, H 39, FCM)
- 410 chars rapides SOMUA
- 325 chars lourds B1.
(NB : ne sont pas comptabilisés les chars du Corps expéditionnaire britannique)

Caractéristiques comparées.

Trop compliqué à résumer, je cède la plume au colonel Goutard :

*** Alors que tous nos chars modernes étaient protégés par une cuirasse de 40 mm, le Pz.Kw. I n'avait qu'un blindage de 8 à 13 mm, le Pz.Kw. Il de 12 à 14 mm et le Pz.Kw. III, de 20 à 25 mm, tous blindages justiciables de nos canons modernes de chars et antichars. Le Pz.Kw. IV, de 20 tonnes, était plus sérieusement protégé par un blindage de 35 mm.
En ce qui concerne l'armement, si, faute de canons modernes commandés trop tard, ou en retard de fabrication, un certain nombre de nos chars légers avaient dû être armés de vieux canons de 37 de 1918 à faible vitesse initiale (360 m-s), donc à faible pouvoir de perforation, par contre, un bon canon de 37 moderne (700 m-s) armait en général nos chars H 39 et R 40, et un excellent canon de 47 armait ­chars moyens D et rapides Somua. Ces deux canons perforaient tous les chars ennemis. Quant à notre char lourd B, il était considéré comme le plus puissant du mondé avec ses ­30-35 tonnes, son blindage de 40 à 70 mm à l'épreuve de tous les canons de chars allemands, son canon de 47 sous tourelle et son canon de 75 sous casemate.
Du côté allemand, le quart des chars du 10 mai n'avait pas de canon du tout (Pz.Kw. I, armé de 2 mitrailleuses), un autre bon quart (Pz.Kw. II) n'avait qu'une petite pièce de 20 mm, les autres chars avaient un canon de 37 ou, pour le PZ.Kw IV, un canon de 75.
Dans le domaine de la vitesse et du rayon d'action, les chars allemands, avec leur moyenne de 45 ou 55 kilomètres-heure, étaient très supérieurs aux nôtres. ***

Le général Gamelin écrit que "dans l'ensemble, on a le droit de dire que, en mai 1940, les unités françaises se trouvaient nettement plus puissantes contre les chars allemands que les unités allemandes contre les chars français".

Même son de cloche du côté allemand. Walter Goerlitz parle des chars français "plus nombreux, plus sérieusement construits et beaucoup plus fortement blindés que les chars allemands".

Quelle supériorité ?

- Sachant que la conception d'un char est un savant compromis entre divers éléments : blindage, armement, vitesse, rayon d'action, équipement de transmission.... chacun aura compris que les ingénieurs, selon l'emploi prévu, sacrifieront, par exemple, la vitesse et le rayon d'action au blindage et à l'armement. C'est bien là le noeud du problème !

Comme les états-majors français - souffrant du syndrome de Vauban :-)) - n'envisageaient qu'une guerre de positions, les chars étaient fortement blindés, lourds et lents. La vitesse et le rayon d'action importaient peu puisque les chars progressaient à l'allure générale de l'infanterie. Les longs arrêts de cette progression permettaient le ravitaillement en carburant. L'équipement radio était sans importance puisqu'on ne se perdait pas de vue.

Par contre, les chars allemands étaient conçus pour une guerre éclair, avec une rupture par surprise et une exploitation profonde immédiate. Le blindage passait dès lors au second plan.

- S'il faut chercher l'infériorité des blindés français, c'est sur leur organisation, conséquence d'une doctrine militaire périmée (syndrôme de Vauban), qu'il faut se pencher.

* Alors que les blindés allemands formaient une arme homogène, la Panzerwaffe, les blindés français dépendaient de deux directions différentes : les uns de la Direction de la cavalerie, les autres de la Direction de l'infanterie.

* Tous les bataillons de chars allemands étaient endivisionnés. Les 10 divisions blindées étaient elles-mêmes groupés en corps d'armée blindés. Elles formaient de puissantes masses de choc et de manoeuvre.
Côté français, la moitié des chars étaient dispersés en bataillons indépendants de réserve générale, destinés à être distribués "en épicerie" en cas de besoin et incapable de combattre de façon indépendante.

* Pour rester bref : "à la dispersion française s'opposait la concentration allemande, à l'ordre mince français s'opposait l'ordre profond allemand".

Bien cordialement,
Francis.

*** / ***

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