le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Incompréhension de Thiriel le mardi 05 avril 2005 à 09h31Bonjour,
Je me permets de vous citer:
"les Français étaient vraiment les "grands méchants colons", qui apportaient le mal dans leurs valises."
Ai-je parlé de Français ? de "méchants" colons ? de mal ?
Vous pourrez multiplier les exemples historiques de "pauvres colons" démunis et de "bienfaits" apportés par la "civilisation". Soit, vous aurez raison, ils existent.
Je peux également multplier de mon côté les exemples de "dérives", allant du simple mépris aux massacres organisés en passant par le racisme "traditionnel" et l'esclavage. Tout cela existe aussi. C'est une question de lieu, de contexte, de personnes, de système.
Rien n'est aussi simple ni aussi manichéen, et là n'est pas véritablement mon propos.
Il se trouve que le colonialisme en tant que phénomène global de sujétion a amené le "civilisé" à souvent nier l'humanité de "l'indigène" tant pour des raisons raciales que religieuses ou simplement utilitaires et économiques. Le colonialisme n'est pas seulement l'histoire, si sensible des colons d'Algérie à laquelle vous vous référez peut-être.
C'est aussi et surtout l'histoire de la traite, de la destruction de nombreux peuples d'Amérique pour exploiter leurs richesses, de l'apartheid ou encore des sanglantes repressions et guerres coloniales souvent ignorées encore aujourd'hui et dont aucun colonisateur n'est entièrement exempt.
Comparer au nazisme n'est pas adroit évidemment, ce dernier étant la forme "supérieure" du crime humain. En revanche, oublier les conséquences incalculables du phénomène colonial et de l'appétit du "blanc" (vocable réducteur et facile mais bon...) est à mon sens une grave erreur d'appréciation, et dangereuse de surcroît quant au devenir de nos sociétés.
Ce qui est fait est fait. La question réside aujourd'hui dans ce que la mémoire collective peut et doit retenir. Dans ce cadre, le chemin est encore long et douloureux. Quant au racisme anti-blanc actuel (réel ou supposé), il est piquant de constater à quel point il semble vous agacer (pour le moins). Alors, imaginez seulement ...
Bien cordialement *** / *** |