le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Le retour de l'Histoire-bataille ? de Igor Geiller le vendredi 14 janvier 2005 à 18h51
Bonsoir René
Un article intéressant, qui à mon avis soulève la question de l'évolution des champs d'étude des historiens. Le XXème siècle, sous la férule de l'école des Annales, a vu l'apparition d'une Histoire centrée sur les questions socio-économiques. On peut notamment citer les noms de Marc Bloch et Fernand Braudel. Ces personnes souhaitaient renouveler leur discipline, et rompre avec l'Histoire évènementielle, en gros une Histoire centrée sur la politique. Leurs recherches pourtaient sur l'économie, la société, les mentalités ... Le marxisme, comme système de pensée, apportait un cadre aux historiens. Par exemple, les travaux de Soboul et Vovelle sur la Révolution.
Or depuis plusieurs années on assiste à un retour de l'Histoire dite bataille. Voici ce qu'on peut lire sur parutions.com, à propos du Dictionnaire Perrin des guerres et des batailles de l'histoire de France:
" Mais ce dictionnaire est aussi une boîte à double fond. Sous son contenu savant, on trouve une démarche historiographique qui entend proclamer le grand retour de l’histoire bataille. C’est à ce thème que Jean Tulard consacre sa rapide préface. L’histoire bataille n’avait d’ailleurs jamais disparu, mais elle était marginalisée, reléguée pendant des décennies dans l’ombre de l’étude des courbes de prix du blé, des clochers de mortalité et des forces profondes ; réservée à de vieux érudits ou, au contraire, à une vulgarisation sans réel intérêt. Elle a donc de nouveau droit de cité.
En fait, ce retour s’est effectué avec la remise à l’honneur de l’histoire politique, amorcée dans le deuxième partie des années 80. C’est en partie la conséquence de l’éclatement de la recherche et de la production historiques en France. Le déclin de l’école des Annales, que personne n’a remplacée, malgré la tentative de la Nouvelle histoire, a laissé une discipline morcelée en de nombreux champs de réflexion, de recherche et de production. L’histoire militaire réapparaît donc à la faveur d’un reflux généralisé, qui la redécouvre, à peu près intacte, là où elle avait été engloutie il y a si longtemps."

De là à en conclure à une droitisation de la recherche, j'avoue que cela me laisse pour le moins dubitatif.
Cordialement
Igor *** / *** |