Décryptage du forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 

La Chute de Berlin - Antony BEEVOR (trad. de l'anglais par Jean Bourdier)
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Gauleiter - Allemagne
-

Dirigeant d'un "Gau", district administratif du Reich.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


QG - Quartier Général - Divers
-

Plus petit que Grand Quartier Général... forcément.

Dans ce texte :

Les négocitions de Wolff vues par Rahn de Jacques Ghémard le jeudi 28 octobre 2004 à 19h33

Page 357 et suivantes d' "Un diplomate dans la tourmente"

Wolff également recevait des demandes de plus en plus urgentes avant de recevoir l'ordre de venir à Berlin, lui aussi.

Finalement, il se décida pour un acte qui me semblait des plus téméraires, et qui, par la suite, se révéla comme le plus sage. Il écrivit une lettre personnelle à Himmler, lui expliquant comment nous voyions d'Italie la situation dans le Reich, et faisant appel à son patriotisme: il se devait d'aider à sauver l'Allemagne du naufrage total, même si cela le plaçait, sans aucun doute, devant la décision la plus cruelle de son existence. Mais, en réalité, il avait prêté son serment de fidélité au peuple allemand, et non pas « à n'importe qui ».

La lettre dut faire - comme nous apprîmes plus tard - une forte impression sur Himmler et l'aurait influencé à accélérer les négociations en cours par l'intermédiaire du comte suédois Bernadotte - négociations qui lui auraient valu sa condamnation à mort in extremis par Hitler.

Nous ignorions, bien entendu, tout de cela. Deux fois, cependant, à court intervalle, Wolff reçut l'ordre par télégramme de venir immédiatement à Berlin pour une conférence. En partant, il me promit de me tenir au courant de la situation par renseignements codés. Je lui remis une note manuscrite établie, comme la précédente, d'après des points de vue tactiques pour qu'il s'en servît vis-à-vis de Himmler et, si besoin était, de Hitler en personne.

La note comportait l'analyse totale de la situation allemande et indiquait objectivement que le gouvernement devait abdiquer et céder la place à une représentation populaire - en la personne, par exemple, du feld-maréchal von Rundstâdt, qui aurait le pouvoir de signer un armistice avec les Alliés. Car, en aucun cas l'adversaire n'accepterait de négocier avec une direction nationale-socialiste.

Wolff ne devrait se servir de cette note qu'en cas d'extrême nécessité et minimiser ses négociations suisses comme s'il s'était agi de la recherche de renseignements secrets.

Les dix jours suivants font partie des pires souvenirs de mon existence et exigèrent des efforts extrêmes de résistance à mes nerfs. A l'exception d'une simple annonce de bonne arrivée, Wolff me laissa sans nouvelles, son cabinet ayant également perdu sa trace.

Lorsque j'appelai le chef des services de sécurité, le Gruppenf ührer Harster, la réponse fut qu'il avait été appelé en Allemagne également et était parti - sans faire connaître son départ, comme il le faisait régulièrement.

Puis, le sixième jour, je décidai de prendre le taureau par les cornes et appelai le service central de sécurité à Berlin : « Où est l'Obergruppenführer Wolff ? » « Parti pour une desti nation inconnue. » Donc, arrêté, et peut-être déjà exécuté ! Je ne pouvais imaginer que Wolff, sur le chemin du retour avait eu une collision sur l'autoroute, que sa voiture avait fait plusieurs tonneaux; que Harster - venant du Tyrol du Nord - s'était rendu auprès de lui, de sorte que pendant quelques jours personne ne savait où les deux hommes pouvaient bien se trouver.

Puis, je reçus un télégramme de Ribbentrop me demandant de venir à Berlin de toute urgence. Si Wolff avait été arrêté, le même sort me menaçait. S'il était libre, j'ignorais ce qu'il avait bien pu dire, et je risquais de le charger par des réponses discordantes.

Lorsque l'ordre de Ribbentrop me fut répété par téléphone, je me fis réserver une place dans l'avion-courrier de Milan; je fis mes valises et écrivis une courte lettre d'adieux à ma femme qui était occupée dans la chambre voisine, ne se doutant de rien.

Dix minutes avant de partir, je demandai à mon collaborateur von Heyden d'appeler à nouveau Berlin pour faire connaître qu'on venait d'apprendre qu'une grève générale venait d'éclater à Turin - ce qui était d'ailleurs conforme à la réalité. Kesselring et Wolff étant absents, il me paraissait difficile de quitter mon poste dans une situation aussi critique, et il me fallait différer le voyage.

A ma surprise et à mon soulagement, Ribbentrop se déclara d'accord; deux jours plus tard, Wolff revenait â Fasano, en bonne santé. Hitler avait approuvé après coup la recherche de « renseignements militaires »; par contre, on avait interdit à Wolff tout nouveau voyage en Suisse.

Quant aux problèmes politiques, voire des négociations de paix, il n'en avait été question que dans le sens d'un jeu tactique entre alliés.

Dulles, et surtout le feld-maréchal Alexander, s'était montrés impatients en raison du retard prolongé. L'offensive dans la vallée du Pô fut lancée; mais deux généraux alliés attendaient Wolff en Suisse pour en finir avec les négociations.

De même, l'agent de liaison milanais arriva à Fasano; il demanda que l'on se pressât et voulut me rencontrer. Je refusai, car j'avais des raisons de croire que sa discrétion n'était pas entière. En écrivant de ma main à Dulles, je lui avais déjà fourni la preuve de notre bonne foi.

Puis, je fus surpris par une visite. Le jeune chef de cabinet du gauleiter Hofer était arrivé d'Innsbruck pour me faire savoir que Hofer souhaitait me rencontrer. J'entendis parler de nos négociations, et il y eut une petite allusion à Wolff; Hofer partageait notre sentiment que la guerre devait se terminer aussi rapidement que possible; il serait prêt à se joindre à nous.

Je me montrai d'abord méfiant, supposant qu'il pouvait bien s'agir d'un piège. Je décidai néanmoins d'aller à Bolzano à sa rencontre. Si, réellement, on pouvait réussir à gagner Hofer à notre plan, ce serait un avantage considérable pour nous. Les pouvoirs d'administration du gouvernement dans le sud-ouest de l'Allemagne lui seraient délégués dans le cas d'une partition du Reich par l'avance ennemie. Il pourrait donc agir, même vis-à-vis des militaires, avec une certaine autorité et empêcher, peut-être, la création de cette « forteresse alpine » que nous redoutions tant -- comme dernier centre de la résistance allemande.

Hofer avait deviné, apparemment ma méfiance. « La guerre est perdue, me dit-il, toute continuation équivaut à une tuerie insensée, et si le Führer devait venir pour organiser l'ultime résistance dans la forteresse alpine, je le ferais interner dans un sanatorium. »

Le langage était net et clair de la part d'un gauleiter du Parti. Je n'hésitai donc plus à le mettre au courant de l'évolution de nos conversations, et lui proposai de nous rendre immédiatement au Q.G. du groupe d'armées; nous demanderions à Wolff de nous y rejoindre.

L'entretien eut lieu dans la matinée du 22 avril à Recoaro, et y prirent part le général de corps d'armée von Vietinghoff, le général Roettiger, VVoIff, Hofer, quelques jeunes officiers et moi-même.

Comme l'accord de principe se fit en quelques minutes de reprendre les négociations en Suisse rapidement et de les mener à bonne fin, je me retirai pour une heure afin d'établir les directives selon lesquelles les négociateurs auraient à mener l'affaire en notre nom à tous.

Elles trouvèrent un assentiment général, mis à part les « souhaits » de Hofer relatifs à quelques questions touchant l'Autriche et le Tyrol.

Je me déclarai prêt à me rendre en Suisse, selon la suggestion de Vietinghoff et de Hofer; mais Wolfr jugea préférable - à juste raison - de conduire lui-même les négociations sur le plan strictement militaire....


Amicalement
Jacques

*** / ***

Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.14 s  3 requêtes