le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Nébuleuse d'informateurs de René CLAUDE le mercredi 20 octobre 2004 à 11h01
Bonjour,
Si on suit l'auteur de Genève appelle Moscou, les sources d'information de Rœssler, mais aussi celles qui permirent à Hans Hausamann et à Rado de renseigner, légalement ou clandestinement leurs clients et directeurs respectifs, furent multiples.
Dans les années 30, après l'arrivée au pouvoir d'Hitler, les antinazis allemands et autrichiens commencèrent à tisser des liens aves des réfugiés en Suisse.
Journalistes catholiques autrichiens, diplomates allemands, fonctionnaires, marchands, etc, seront des sources multiples. Comme dans la Résistance intérieure française, plus d'une fois un membre travaillera pour plusieurs "patrons".
Il y eut interpénétration des réseaux.
Fin 1943 et début 44, le réseau Rado est démantelé par la police suisse. En fouillant l'appartement genevois d'un membre du réseau, les policiers découvrent des papiers. Ce sont des rapports rédigés à partir des déclarations de déserteurs allemands passés en Suisse. Ces rapports attirent l'attention : ils correspondent mot à mot à ceux que le "Bureau Ha" fournira à l'état-major de l'armée suisse deux jours plus tard. Le 27 avril 1944 Hans Hausamann est convoqué par le Service de sécurité pour s'expliquer. Il réussit à prouver qu'il n'est pour rien dans cette affaire. Interrogé sur l'origine de son information, Hausamann reste muet. Les policiers se mettent alors à surveiller ses collaborateurs de la villa Stutz, à Kastanienbaum, où est installé le "Bureau Ha". Ces recherches restent cependant vaines. (p.229-230)
Hans Hausamann a réussi à taire ses sources; en bon contrôleur de réseaux clandestins, il a protégé ses agents, ses "Joe".
Des informateurs de Rado étaient aussi en contact avec Hausamann tout en renseignant Rœssler... !
Bien cordialement,
RC *** / *** |