le Glossaire de Francis a trouvé : - | Lors de l'offensive des Ardennes en décembre 1944, deux missions de commandos furent planifiées et reçurent les noms de code "opération Stösser" (Autour) et "opération Greif" (Griffon).
L'opération Greif, confiée au colonel Skorzeny, avait pour but de déstabiliser les troupes alliées grâce à l'infiltration dans leurs lignes de commandos allemands déguisés avec des uniformes américains.
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Griffon - Allemagne nazie |
- | Lors de l'offensive des Ardennes en décembre 1944, deux missions de commandos furent planifiées et reçurent les noms de code "opération Autour" (Stösser) et "opération Griffon" (Greif).
L'opération Griffon, confiée au colonel Skorzeny, avait pour but de déstabiliser les troupes alliées grâce à l'infiltration dans leurs lignes de commandos allemands déguisés avec des uniformes américains.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Wehrmacht - Allemagne nazie |
- | L'armée allemande sous le IIIe Reich. Littéralement Wehrmacht signifie "puissance (ou force) défensive". L'armée allemande prend ce nom en 1935 à la place de "Reichswehr" (voir ce terme).
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QG - Quartier Général - Divers |
- | Plus petit que Grand Quartier Général... forcément.
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Dans ce texte : Coup de poker et intox ! de Francis Deleu le lundi 27 septembre 2004 à 16h14Bonjour,
*** Est-ce qu'il existe un ou plusieurs ouvrages (sites ou articles) abordant les techniques de camouflage physiques et médiatiques mis en oeuvre par les Allemands au cours de la préparation de leur attaque des Ardennes pour endormir le haut commandement allié ? ***
En 1962 est paru aux Editions Laffont "Le dernier coup de dés d'Hitler: la bataille des Ardennes" de Jacques Nobécourt. Par ailleurs, un article également signé par Jacques Nobécourt, est paru dans la revue "Historama" d'avril 1976.
L'article, inspiré du livre, s'attache à décrire ce qui fut à la fois le dernier coup de poker de Hitler, une manoeuvre d'intoxication avec les commandos Skorzeny et également une accumulation d'erreurs fatales.
Une erreur fatale? Le déficit en carburant par exemple! Selon les plans établis par Rundstedt, les Panzer auraient dû démarrer avec cinq pleins d'essence leur donnant une autonomie de 260 kilomètres; or le jour J, ils n'en avaient que deux, car, pour des raisons de camouflage, Hitler avait interdit de constituer des dépôts à proximité des lignes afin de ne pas attirer l'attention des Alliés. En outre, dans cette maigre distribution de carburant, il n'avait pas été tenu compte des difficultés du terrain, ni des rigueurs d'un hiver particulièrement rude en décembre 1944. Nombre de chars sont tout simplement tombés en panne sèche et abandonnés par leurs équipages.
L'opération Greif (griffon) ? Ces commandos, sous les ordres de Skorzeny, formés d'environ 2.000 hommes, vêtus et armés à l'américaine, avaient la double mission d'infiltrer les rangs adverses et d'y semer la panique en répandant des rumeurs alarmistes, en sabotant les transmissions téléphoniques, en inversant les panneaux de signalisation.... puis, au moment de l'exploitation, à lancer de petites colonnes motorisées qui surprendraient les ponts de la Meuse.
Le plus étonnant fut que les services de renseignements alliés étaient informés dans le moindre détail de la préparation de ces commandos. Très peu de précautions de secret avaient prises... volontairement probablement. Par exemple, le 26 octobre 1944, le QG d'Hitler lançait un appel non crypté à toutes les unités de la Wehrmacht pour recruter des volontaires francs-tireurs, en précisant sans ambages la nature de leur mission. C'était tellement gros que les alliés n'y ont vu qu'une grossière manoeuvre d'intoxication. Pendant l'offensive elle-même, un des faux Américains découvrit à sa stupéfaction un numéro de "Stars and Stripes", contenant un article sur la préparation des volontaires. Déjà, le 2 décembre, un rapport des services de renseignements de la 1e Armée américaine mentionnait l'ordre d'opérations, les itinéraires prévus pour la colonne Skorzeny, les signes de ralliement... Les renseignements recueillis par les alliés étaient tellement précis qu'ils n'y ont pas cru un instant.
On connaît la suite. La réussite psychologique de l'opération fut totale. Comme le note le général Bradley: ce sont finalement "500.000 vrais Américains qui furent obligés de jouer au chat et à la souris, chaque fois que deux d'entre eux se rencontraient sur la route". Pour la petite histoire, Bradley lui-même fut arrêté trois fois par des sentinelles vigilantes.
Bien cordialement,
Francis. *** / *** |