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La Diabolique de Caluire - Pierre Péan
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Bastien (Lydie)
-

Maîtresse de René Hardy.


Combat - Résistance (France)
-

L'un des premiers mouvements de résistance en Zone Sud. Fondé par Henri Frenay. Le mouvement "Combat" est issu de la fusion du MLM (Mouvement de Libération Nationale)d'Henry Frenay et Bertie Albrecht avec le Mouvement des Démocrates Chrétiens "Libertés".


Frenay (Henri) - Résistance (France)
-

Fondateur de "Combat" premier mouvement de Résistance en Zone Sud.
Compagnon de la Libération - Biographie


Hardy (René) - Résistance (France)
-

Ingénieur SNCF, recruté par le mouvement "Combat", chef du NAP-Fer (Noyautage des Administrations Publiques - la SNCF.


Moulin (Jean) - Résistance (France)
-

(Bézier 1899 - en déportation 1943)
Préfet à Chartres, il fut mis en disponibilité en juin 1940 par le gouvernement de Vichy.
À Marseille, il rencontra Henri Frenay et rejoignit Londres. Parachuté en zone sud en 1942, il fut chargé par le général de Gaulle de rassembler la Résistance française et constitua l'Armée secrète. Délégué général au Comité national français de Londres, il créa une administration de la Résistance et organisa les services communs à tous les mouvements et réseaux. Fondateur et premier président du Conseil national de la Résistance, qu'il réunit pour la première fois le 27 mai 1943 à Paris, il fut livré par trahison à Caluire, le 21 juin 1943. Torturé, il mourut au cours de son transfert en Allemagne le 8 juillet 1943.
[Source : Dictionnaire des personnages in La France en guerre, du Front populaire à la victoire 1943 - 1945 (Histoire de France illustrée), (s. dir. Ph. Masson), Paris : Larousse-Sélection du Reader's Digest, 1988]
Compagnon de la Libération


Paillole (Colonel) - France
-

Fondateur des TR (Travaux Ruraux), puis directeur de la DGSS (Direction Générale des Services Spéciaux)à Alger de 43 à 44, puis à Paris, chef du service de contre-espionnage en 44-45.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


SD - Sicherheitsdienst - Allemagne nazie
-

Service de sécurité responsable de la surveillance intérieure, du renseignement, de l'espionnage et du contre-espionnage du parti.
Dans l'organigramme du RSHA (Office Central de la Sécurité du Reich) le SD est désigné:
- Amt III Inland SD (service de renseignement intérieur)
- Amt VI Ausland SD (service de renseignement à l'étranger)


SDECE - Service de Documentation Extérieure et du Contre-Espionnage - France
-

Parcours dans le dédale historique des services secrets de la République :

Dans ce texte :

Un livre de trop ? de René CLAUDE le lundi 16 décembre 2002 à 13h49

Bonjour ou bonsoir,

Après avoir été impressionné par la qualité du travail de Pierre Péan dans "Vies et morts de Jean Moulin" dans lequel il présente sous une forme assez originale le parcours politique et militaire des principaux protagonistes de cette affaires, j'avais perçu ce "supplément" comme un truc un peu raccoleur. Alors qu'il avait mis en lumière certains personnages plus que troubles dans sa bio multiple (ainsi l'agent double voire triple Raymond Richard), en publiant sa "Diabolique de Caluire", Péan tombait dans le travers de l'enquêteur en mal de scoop. Le manque de pièces indiscutables et de témoignages irréfutables le gênaient bien un peu aux entournures, mais au lieu de s'en tenir aux éléments établis et exposés dans "Vies et morts..." avec précision, pour lancer son supplément, il ne pouvait que citer les "on-dit" et les réactions de membres des mouvements de résistance lorsqu'ils apprirent le contenu du rapport "Flora" en décembre 1944. Soustelle, chef de la DGER, donna l'ordre d'arrêter René Hardy qui "parut accablé" mais ne se révolta pas aux dires de son compagnon de lutte René Lacombe.(p.14) Hardy avoua avoir été victime d'un chantage au sujet d'une femme. C'est ce que Soustelle annonça alors à Bénouville. Péan va jusqu'à mentionner un article de Camus dans lequel l'écrivain dit que"sa femme s'était PEUT-ETRE (c'est moi qui souligne) trouvée aux mains de la Gestapo".("Combat" du 30 déc. 44) A partir de ces quelques hypothèses, Pierre Péan s'appuie sur des sentiments et des impressions. Il dit que Frenay est méfiant, par exemple, une impression très subjective à l'encontre d'une belle femme que les clichés voudraient faire passer pour une nouvelle Mata Hari, une aventurière fatale ou l'âme damnée de René Hardy...! Mais l'intime conviction d'Henri Frenay n'apporte nullement le début d'un commencement de preuve sur la culpabilité de Lydie Bastien, d'autant que le chef de Combat n'a pas toujours fait montre d'une grande lucidité dans ses bouquins...
Remontant la vie de Lydie Bastien, Péan aborde (p.72 et suivantes) son comportement avant sa rencontre avec Hardy.
Il s'étonne d'un "trou" entre le printemps 41 et février 42 et nous apprend qu'elle s'adonnait à l'occultisme, une passion relativement banale, surtout dans les périodes troublées, qu'elle aura toute sa vie et qui ne permet pas de tirer des conclusions définitives mais dont Péan se sert pour renforcer l'image trouble de Lydie Bastien chez le lecteur. (Je me suis fait piéger lors de ma première lecture, la construction par touches "grises" est habile !)
C'est le 23 janvier 1943 qu'elle rencontre René Hardy, séduisant célibataire et chef du réseau Résistance-Fer, dans un café de Lyon. Suit un exposé des soupçons de Frenay : Péan nous dit que le colonel Paillole n'a "trouvé aucune preuve en 1944, de liens entre Lydie Bastien et les Allemands" avant de poursuivre "...que sait Frenay pour émettre publiquement l'hypothèse que celle-ci aurait pu être un de leurs agents ?"(p.97) En mars 1948, des agents du SDECE en Allemagne obtiennent l'accord des contrôleurs américains de Klaus Barbie pour un interrogatoire. Le commissaire Bibes auditionne l'agent Barbie à trois reprises. Le témoignage accable René Hardy mais ce qui nous intéresse a trait aux déclarations de l'ancien du SD de Lyon sur Lydie Bastien. Il prétend que son adjoint Stengritt devint l'ange gardien de Hardy et alors que ce dernier soignait son bras cassé par une balle (ou une balle qu'il s'était tirée lui-même ?), il aurait eu une liaison avec Lydie-la-femme-fatale...
Plus loin, Péan affirme que Lydie Bastien aurait été recrutée par l'Abwehr et téléguidée par Oskar Reile !
Et toujours l'incapacité de l'enquêteur à produire un élément probant, un extrait de rapport ou autre.
Seul le "testament" de Lydie Bastien écrit des années après les faits a convaincu Péan qu'elle était une agente double... On sait que Lydie eut une fin de vie difficile : malade, un peu mythomane et n'ayant plus toujours toutes ses facultés mentales, son "testament" posthume n'est pas un élément convaincant. D'ailleurs Péan précise qu'il "n'est corroboré par aucune preuve écrite irréfutable qui attesterait que l'ex-fiancée de René Hardy a travaillé pour la Gestapo par le truchement de son amant Harry Stengritt, et aurait donc joué un rôle capital dans le drame de Caluire." (p.253)
Pierre Péan a une intime conviction; après avoir repris son livre, j'ai le sentiment qu'il s'est laissé piéger par une construction séduisante mais plus proche du roman d'espionnage que de la vérité historique. Ce livre de trop entache un peu sa passionnante enquête sur Jean Moulin, c'est dommage.

Amicalement,

René Claude

*** / ***

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