| le Glossaire de Francis a trouvé :| - | Lors de l'offensive des Ardennes en décembre 1944, deux missions de commandos furent planifiées et reçurent les noms de code "opération Autour" (Stösser) et "opération Griffon" (Greif).L'opération Autour, confiée au lieutenant-colonel von der Heydte, était destinée à faire sauter des parachutistes sur les Hautes-Fagnes avec l'objectif de prendre le contrôle des ponts et carrefours sur les routes des Ardennes.
 
 | 
 | - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
 R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
 R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
 R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
 R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
 R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
 
 En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
 (voir "zone")
 
 | 
 | EMA - Etat-Major de l'Armée - France
 | 
 | - | EM A : abréviation en vigueur au sein de l'armée suisse. Les Français et les Belges se distinguent en écrivant EMA en un seul mot.
 | 
 | PC - Poste de Commandement
 | 
 | - | ndlr : il arrive que le lecteur distrait confonde PC et PC. Exemple: "Giraud quitte son PC" ne veut pas dire "quitte son Personal Computer", ni "quitte son Parti Communiste" mais tout bêtement "quitte son Poste de Commandement".
 | 
 | SR - Service de Renseignements - France libre
 | 
 | - | Créé et dirigé par le colonel Passy, le SR deviendra le BCRAM (Bureau Central de Renseignements et d'Action Militaire), précurseur du BCRA.
 | 
 | SR - Parti socialiste révolutionnaire - Union soviétique
 | 
 | - | Parti socialiste révolutionnaire. Créé en 1902, le Parti socialiste révolutionnaire se réclame des traditions populistes du mouvement révolutionnaire russe. Plus proche du monde paysan que du monde ouvrier, le SR entrera en conflit avec le parti de Lénine.
 | 
 Dans ce texte : Guerre secrète aux frontières du Jura de François Monney le lundi 28 juin 2004 à 17h02
 Bonjour,   Quelques lignes sur un ouvrage publié en 
1985 par un chef de poste SR subordonné au major Cuénoud (dans un 
premier temps chef du Bureau 
France et plus tard chef de la Section Alliés en 
tant que col), et 
redécouvert hier soir :   Denys Surdez (plt, of rens EM A, de 1940 
à 1944) La guerre secrète aux frontières du 
Jura, Porrentruy : Ed. Transjuranes, 1985 (127 
pages)   Ecrit 40 ans après les événements sur la 
base de ses souvenirs et celle de sa documentation personnelle, il ne s'agit, 
comme le précise le plt Surdez dans son Avis aux lecteurs "...ni [d']un travail d'historien, ni 
[d']un journal ou des 
Mémoires relatant des fait de la dernière 
Guerre mondiale". Il s'agit d'une tentative de 
"...lever un coin du voile recouvrant l'activité de nos services de renseignements le long de la 
frontière jurassienne et au-delà...", et il s'agit surtout pour le plt 
Surdez de "...rendre hommage à tous les 
hommes et femmes qui 
travaillèrent, pour leur pays d'abord, mais aussi 
pour le nôtre, dans 
l'ombre, mais avec quelle 
efficacité."   Extraits de journaux de l'époque, 
exemples de rapports d'agents, documents manuscrits et photos d'archives pour une mise en 
situation du lecteur, l'auteur nous emmène dans le terrain, dans le milieu secret et indispensable des passeurs qui opèrent avec dévouement et la peur au ventre à travers le Doubs qui "...roule ses eaux tumultueuses dans les Gorges de la Mort, 
à travers les énormes blocs 
de rochers tombés des falaises vertigineuses bordant ses rives." Il nous décrit les problèmes de 
recrutement et d'instruction des agents, la recherche de caches ou de 
fermes comme PC ou points de chute pour des personnes en transit 
par la Suisse, les différences de mentalité de part et d'autre du Doubs, 
les techniques de 
transmission des rapports, ses relations avec la douane suisse, la vie dans son PC, le danger que représentaient les 
traficants pour les passeurs 
et les angoisses éprouvées lorsqu'il 
apprenait plus tard le sort d'un 
agent qui ne donnait plus signe de 
vie.   Alerte et captivante, l'écriture de cet 
homme âgé de 74 ans en 1985 tient du récit d'aventure.   Si la chronologie des 
événements peut paraître quelque peu désordonnée, l'ouvrage s'articule autour de sept 
moments : un préambule historique du SR en Suisse, ses premiers pas dans le 
SR, 1941 et les premiers durcissements en France occupée, 1942 et 
le travail "classique", 1943 et un nouveau durcissement de la 
situation, 1944-45 et les répercussions sur le SR suisse, l'après-guerre et la 
cicatrisation des blessures. Quelques passages forts - notamment la 
rencontre de l'auteur avec le général Giraud en cours d'évasion, la 
description de l'attitude curieuse des pro-nazis en Ajoie et ses réflexions 
sur le fait d'être chef d'un réseau de renseignement - ainsi 
que quelques piques du plt Surdez à l'encontre de la "...propreté helvétique !" 
et d'un "...E.M.A., sans aucune expérience, travaillant au loin dans le réduit 
national sur des cartes et non sur le terrain... [...] ...quelque peu 
inspiré de romans d'espionnage type "Deuxième bureau"..." ne sont pas sans 
intérêt pour qui s'intéresse aux activités du SR suisse durant la deuxième 
Guerre mondiale.   Bien cordialement, François 
Monney *** / *** |