le Glossaire de Francis a trouvé : - |
Mémento des principaux mouvements politiques collaborationnistes
sous Vichy.
- PPF : Parti Populaire
Français (Jacques Doriot) - organe de presse: "Le Cri du Peuple de
Paris"
- MSR : Mouvement Social Révolutionnaire (Eugène
Deloncle)
- CSAR : Comité Secret d'Action
Révolutionnaire - appelé par dérision "La Cagoule". - organe de presse:
"La Vie nationale".
- RNP : Rassemblement National
Populaire (Marcel Déat) - organe de presse: "L'Oeuvre".
-
La Parti franciste (Marcel Bucard) - organe de presse:
"Le Francisme".
- PFNC : Parti Français National
Collectiviste (Pierre Clementi) - organe de presse: "Le Pays
Libre".
- La Ligue française (Pierre Constantini) -
organe de presse: "L'Appel".
- Le Front franc
(Jean Boissel) - organe de presse: "Le Réveil du Peuple".
-
Le Feu (Maurice Delaunnay) - organe de presse: "La
Tempête".
- Le Groupe Collaboration (Alphonse de
Châteaubriant) - organe de presse: "La Gerbe".
|
Darlan (François) - France |
- | (1881-1942) Commandant d'une batterie de canonniers marins pendant le Première Guerre mondiale, François Darlan est nommé en 1926, directeur du cabinet de Georges Leygues, ministre de la Marine. Il s'y consacra déjà à la rénovation de la flotte. En 1934, il reçoit le commandement de l'escadre de l'Atlantique; en 1936, chef d'état-major général de la Marine; en 1938, amiral de la flotte.
En juin 1940, il entre dans le gouvernement de Pétain comme Ministre de la Marine. En décembre 40, à la suite du renvoi de Laval, il est nommé vice-président du Conseil et est considéré comme le dauphin du Maréchal Pétain.
Présent à Alger, en novembre 42, lors du débarquement américain en AFN, Darlan se rallie à la cause alliée après s'y être opposé quelques jours. Il sera assassiné le 24 décembre suivant par le jeune Bonnier de la Chapelle.
|
Moulin (Jean) - Résistance (France) |
- | (Bézier 1899 - en déportation 1943)
Préfet à Chartres, il fut mis en disponibilité en juin 1940 par le gouvernement de Vichy.
À Marseille, il rencontra Henri Frenay et rejoignit Londres. Parachuté en zone sud en 1942, il fut chargé par le général de Gaulle de rassembler la Résistance française et constitua l'Armée secrète. Délégué général au Comité national français de Londres, il créa une administration de la Résistance et organisa les services communs à tous les mouvements et réseaux. Fondateur et premier président du Conseil national de la Résistance, qu'il réunit pour la première fois le 27 mai 1943 à Paris, il fut livré par trahison à Caluire, le 21 juin 1943. Torturé, il mourut au cours de son transfert en Allemagne le 8 juillet 1943.
[Source : Dictionnaire des personnages in La France en guerre, du Front populaire à la victoire 1943 - 1945 (Histoire de France illustrée), (s. dir. Ph. Masson), Paris : Larousse-Sélection du Reader's Digest, 1988] Compagnon de la Libération
|
- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
|
Dans ce texte : 40 jour avec les Alliés et au nom de Pétain ! de René CLAUDE le samedi 20 mars 2004 à 10h59Bonjour,
Durant ses quarante jours au pouvoir à Alger, l'amiral s'est appliqué à draguer outrageusement ses nouveaux Alliés sans aucune retenue, comme il l'avait fait avec Hitler quelques mois auparavant !
Les Alliés, bien qu'un peu gênés dans leurs discussions internes par cette cohabitation nauséeuse, sont officiellement prêts à faire un bout de chemin avec Darlan.(Churchill avait déclaré en comité restreint qu'il était prêt "à embrasser le cul de Darlan" pour qu'il leur ouvre l'Afrique !)
L'amiral, après ce qui sera son ultime retournement, a mis au service des Alliés ses polices, une armée d'Afrique qui l'a accepté "du bout de lèvres", comme l'écrit H. Michel et surtout la logistique française en Afrique du Nord ainsi que la sécurité sur les principaux axes routiers afin qu'ils entament la contre-offensive vers la Tunisie. Cela leur permit de débarquer hommes et matériel dans de bonnes conditions et d'emprunter routes et pistes sans risques d'embuscades tendues par des officiers vichystes.
S'il leur facilite tout sur le plan logistique, l'amiral ne remet pas en cause les lois vichystes. Il fait du pétainisme (ou pétinisme) sans Pétain. Comme il l'a toujours fait, il se couvre et se couvrira jusqu'à la fin du nom du maréchal pour coopérer avec Murphy, Clark et Einsenhover.
Les Américans sont satisfaits de sa collaboration après son 180°; alors ils lui accordent l'illusion qu'il est bien le haut-commissaire en Afrique du Nord. (Darlan adorait les titres ronflants !). Mais la grogne et l'écœurement montent dans le camp allié, dans les rangs de la Résistance, chez les giraudistes, chez les royalistes d'Alger et bien sûr chez les Français libre, au point que dans un rapport de décembre 42, Jean Moulin se demande si "la guerre pour la libération n'aurait pas pour effets successifs de consolider les régimes mêmes contre lesquels la lutte était engagée." (p. 368)
Bien cordialement,
RC *** / *** |