
Les albums d'Hergé ne sont plus à présenter mais ils font indéniablement partie de nos références culturelles et ils peuvent être l'occasion d'évoquer la guerre et le colonialisme avec les jeunes générations.
Les aventures du "Lotus Bleu" se passent en Chine sous l'occupation japonaise et occidentale.
Amicalement
Jacques
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Le Lotus Bleu est certainement l'album dans lequel Tintin est pour la dernière fois le plus boy scout, défenseur de la veuve et de l'orphelin et farouchement du côté des opprimés. Que ce soit contre l'impérialiste japonais ou le colonialiste occidental.
Cet Hergé ci est celui dont nous avons tous envie de nous souvenir, plus que de celui qui dessinera dans le journal Le Soir durant la seconde guerre.
Le Lotus Bleu doit une grande partie de son authenticité à Tchang, l'étudiant en beaux arts qui servi de conseiller technique à Hergé. Tous les textes, affiches et slogans en chinois sont, paraît-il, authentiques.
Le comportement de l'armée nippone en Chine ne doit rien à l'imagination de l'auteur, ni d'ailleur la lâche indiférence des occupants des concessions occidentales.
La manière dont l'attentat contre les voies de chemin de fer est grossi nous rappelle certains incidents qui, quelques années plus tard justifieront, en Europe, de nombreux mouvements de troupes.
Le matériel et les uniformes japonais sont plus ou moins d'époque. Seul grosse erreur : les sabres des officiers japonais évoquent plus ceux de notre cavalerie des années 30, que ceux des samourais.
Les jeunes lecteurs d'aujourd'hui feront eux même l'amalgame entre la Société Des Nations et l'ONU, sans savoir que la SDN exista réellement
A tous ces égards le Lotus Bleu a vraiement sa place dans nos rubriques car c'est un vrais reportage sur le début de la guerre en Chine
Cordialement
Jacky Panneels