
Voici un titre qui est bien mal choisi ou bien qui est astucieusement choisi pour noyer le lecteur dans 450 pages de vérités marginales.
Henry Charneau connu sous le nom de Henry Charbonneau, né en 1913, après un passé d’extrême-droite, en 1940 maréchaliste, s’engage en 1941 dans la Légion tricolore, fait partie du détachement précurseur de la Phalange africaine destinée à combattre les Alliés en Tunisie en 1943 au côté des Allemands toujours sous l’uniforme allemand, est engagé dans les combats du maquis limousin, dirige le journal « Combat » (de la Milice ).
Dans la Milice il était un 2ème ou 3ème « couteau » à côté de ces dirigeants. Il était surnommé « Porthos » pour les avoir servis fidèlement, en particulier pour servir Darnand dont il était neveu par alliance.
Il n’a pas été fusillé à la Libération car il avait sauvé de la peine de mort un avocat Boissarie arrêté par la Milice, qui devait devenir à la libération Procureur Général. Ce dernier aurait-il parlé de son cas au juge d’instruction nommé Berry (?) qui s’interrogeait sur un ton dubitatif : «
Il a été dans tous les coups, il ne peut pas s’en sortir ». D’autre part il n’y avait pas de témoin à charge à son procès car il n’était pas connu et deux témoins étaient à décharge, son frère officier et Alexandre Sanguinetti
Pour finir, il est condamné à 10 ans de prison.
Le roman noir, nous voulons bien, mais de la droite française,
NON.
Ce n’est pas de la Droite mais de l’Extrême-Doite dont il s’agit. D’autre part il y avait avec De Gaulle à Londres autant de gens d’Extrême-Droite et même d’anciens cagoulards. Il faut donc corriger le titre de Porthos : «
Le roman de l’Extrême-Doite française, maréchaliste et milicienne ». Vous voyez que Charbonneau veut « noyer le poisson ».
L’intérêt de ce livre réside dans le déroulement de la pensée d’un collaborateur de l’extrême qui s’interroge sur les événements de la première moitié du XX siècle selon lui : À quoi cela sert si après avoir été occupé par les Allemands, nous sommes occupés par les Anglo-américains ! La torture de la Gestapo et de la Milice est la dernière de ses préoccupations. C’est un livre de passion et non d’objectivité.
À noter qu’il fait preuve d’une certaine culture mais aussi d’une certaine faconde.
Après être sorti de prison en 1949, journaliste, il a publié dans certains journaux comme Rivarol etc…