Peu après la sortie du film "La Chute", Rochus Misch, garde du corps d'Hitler, décide de parler.
Ce film, dit-il, est un drame d'opérette. Tout y est exagéré. Il n'y avait pas de fêtes, de beuveries au champagne dans ce minuscule Führerbunker comme on a pu le voir projeté sur les écrans. (...)
Aujourd'hui, j'ai donc décidé de parler. Du moins raconter ce que j'ai pu voir et entendre pendant toutes ces années.
Le témoignage de Rochus Misch serait d'une affligeante banalité si, au détour d'une conversation saisie par le garde du corps ou d'un petit détail rapporté par le témoin, ne se reconstituaient quelques pages de l'univers des dignitaires du IIIème Reich. Ainsi par exemple : les préparatifs du Rudolf Hess avant son envol pour l'Angleterre, la vie au Berghof, les fêtes organisées par Eva Braun en l'absence du Führer, les derniers jours du Reich....

Présentation de l'éditeur :

*** Rochus Misch a été le garde du corps d'Adolf Hitler. Quelque cinq années de 1940 à 1945 passées nuit et jour auprès du dictateur nazi. De la chancellerie berlinoise aux appartements privés, du nid d'aigle de Berchtesgaden à la "Tanière du loup" en Prusse orientale et au QG ukrainien, Rochus Misch a suivi le Führer jusqu'à la fin du IIIe Reich. Il a été le témoin des petites et grandes heures des dirigeants nazis et de leurs compagnes, dont Eva Braun.
Dernier soldat allemand à quitter le bunker après le suicide de Hitler, il s'est installé à Berlin après neuf années de captivité en URSS. Aujourd'hui, il vit seul. Il a choisi de raconter avec moult détails son parcours dans l’Allemagne tourmentée d’avant-guerre, avant de partager le quotidien de celui qui fut le principal instigateur du plus profond effondrement de la civilisation des Temps modernes et du conflit le plus meurtrier de l’histoire. ***

Enfin, cet aveu accablant qui transparaît tout au long du récit : "Je ne me sens pas coupable. J'ai fait mon travail sans blesser la moindre personne. Je n'ai pas tiré le moindre coup de feu pendant toute la guerre. J'ai fait mon devoir en tant que soldat comme des millions d'autres Allemands (...)"

Francis Deleu.