Darlan, Weygand et Murphy par Pierre Ordioni - Histoire de Vichy - forum "Livres de guerre"
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Histoire de Vichy / Jean-Paul Cointet

 

Darlan, Weygand et Murphy par Pierre Ordioni de René CLAUDE le dimanche 22 février 2004 à 19h58

Bonsoir,

Dans son son livre "Le secret de Darlan, 1940 - 1942", Pierre Ordioni écrit :

"Devenu , au début de 1941, avec le titre de vice-président du Conseil, chef du gouvernement, il (Darlan) "bleuit" toute l'administration en mettant des marins partout, à la tête d'ambassades, de préfectures, de la police, de protectorats ou de colonies. Le voilà satrape !
Mais des faits alimentent l'hostilité sourde dont l'amiral est l'objet. Dès le mois d'avril 1941, la question de laisser la Luftwaffe utiliser nos aérodromes de Syrie s'était posée, et Weygand soupçonnait l'Amiral d'être disposé à céder devant l'occupant. Le 14 mai, devant le Conseil des Ministres qui l'avaient unanimement approuvé, Darlan avait défini une certaine politique de collaboration, et le 1er juin le Maréchal avait convoqué Weygand pour entendre le vice-président du Gouvernement donner lecture au Conseil des Ministres d'une communication importante. Il s'agissait du fameux protocole accordant aux Allemands Bizerte comme tête de ligne du ravitaillement de l'Afrika Korps avec transit par chemin de fer à travers la Tunisie, et Dakar comme point de relais aux sous-marins allemands opérant dans l'Atlantique.
Entre Weygand et Darlan, cela avait été le clash. Darlan avait renoncé en fin d'une âpre discussion de défendre son projet de protocole. Le 16 juillet, le général expédia à Vichy un mémorandum sur cette affaire, rédigé sur un ton tel que le Maréchal avait pris la décision de placer le Délégué Général (Weygand), jusqu'ici ne relevant que de lui, sous l'autorité de l'amiral Darlan."

Selon Ordioni, c'est donc l'opposition déclarée de Weygand au projet de protocole collaborationniste de Darlan qui aurait entraîné le début d'une disgrâce aboutissant plus tard à son rappel.
Ordioni affirme qu'à Vichy, de part la volonté de Pétain, il n'y eut qu'un seul et unique détenteur du pouvoir réel, l'amiral Darlan.
Weygand, lui, fut un défenseur de l'armistice, "sans qu'on y change une virgule". Il détestait Darlan qui obtint le rappel de celui qui était devenu son subordonné par la volonté de Pétain.

***
A propos de Robert Murphy et de Weygand, Ordioni écrit :
"Jusqu'en 1940 conseiller à l'ambassade des Etats-Unis en France, Robert Murphy, après quelques brefs séjours à Vichy au cours desquels il devait recevoir, ainsi qu'il le révélera plus tard dans ses Mémoires, les toutes premières confidences de l'amiral Darlan, a été détaché en février 1941 par le président Roosevelt en personne auprès du général Weygand pour négocier et suivre ensuite la bonne exécution d'accords d'assistance économique accordée par le gouvernement américain à l'Afrique du Nord française.
Ce n'est pas là un alibi, mais très vite cette fonction à caractère technique va servir de paravent à d'autres activités.(...)
Comme tous ses amis français qui, en Afrique du Nord, avaient placé leur espoir de trouver un jour dans le général Weygand le chef militaire qui, les Etats-Unis étant enfin entrés en guerre, ramènerait l'armée française au combat à leurs côtés, Murphy s'est trouvé désorienté devant la disgrâce du Délégué Général et commandant en chef en Afrique du Nord, en novembre 1941.(...)
Dans le milieu restreint de l'armée et de la haute administration fidèle à Weygand et favorable à la reprise des hostilités contre l'Axe, on sut très vite la responsabilité prise par l'amiral Darlan dans le rappel du Délégué Général."

Pour Ordioni, c'est Robert Murphy qui menait un double jeu... Mais on aurait aimé en savoir un peu plus sur ces "autres activités" protégées par le paravant des accords d'assistance économique.

Comme Francis nous le rappelle souvent judicieusement, c'est par pragmatisme et un constant souci de réussite de leur débarquement que les envoyés de Roosevelt - Murphy en tête - vont chercher les alliances les plus efficaces possibles avec tous ceux qui détiennent un pouvoir militaire en Afrique du Nord, cela sans souci éthique, une attitude qui nous choque toujours un peu.

Bien cordialement,

René Claude

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