L'héroïsme de l'abandon ? - Un mensonge français - forum "Livres de guerre"
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Un mensonge français / Georges-Marc Benamou

En réponse à -3 -2
-1De Gaulle, l'Algérie et les Harkis de Jean-Robert GORCE

L'héroïsme de l'abandon ? de Francis Deleu le mardi 18 novembre 2003 à 14h22

Bonjour,

"L'héroïsme de l'abandon"? L'expression est de Raymond Aron qui entendait par là qu'il était plus courageux pour un homme politique d'accorder l'indépendance aux Algériens que de poursuivre une guerre sans issue.
Ceux qui, fin des années 50 et début des années 60, se nourrissaient des éditoriaux et articles des brillants intellectuels français se souviennent des passions que soulevaient la guerre d'Algérie. Entre les tenants d'un Algérie, partie intégrante de la France, et les tenants de l'indépendance inconditionnelle, émergeait Albert Camus, partisan d'une Algérie française mais - idée généreuse - prônant l'égalité civile et politique des musulmans et des Français. L'idée était généreuse mais, soyons réaliste, l'idée était également utopique. Les Français d'Algérie s'y opposaient farouchement. Parmi toutes les voix discordantes s'élevaient celle de Raymond Aron. Pour ce dernier l'indépendance de l'Algérie était inéluctable pour diverses raisons dont je ne retiens qu'une seule: la démographie (*). R. Aron pose la question: la courbe de la natalité des populations musulmanes étant ce qu'elle est, les Français auraient-ils accepté que l'écart entre la population française et la population musulmane joue inexorablement en faveur des derniers. Etait-il pensable que les musulmans, partie intégrante de la France soient, à terme, majoritairement représentés dans l'appareil d'Etat comme à la chambre des députés par exemple? A chacun de répondre... en âme et conscience!

Il est certain que le général de Gaulle s'est posé la même question parmi toutes les autres. Il est tout aussi plausible que le rapatriement en métropole de plusieurs centaines de milliers de harkis (y compris leurs familles) aurait soulevé, au sein de la population française, les mêmes problèmes. La France avait déjà assez de soucis pour accueillir son million de pieds-noirs. Et il me semble, que dans les années 60/70, on ne parlait guère du sort tragique des harkis. A l'époque, ce n'était pas encore un "sujet" politico-polémique.

Ceci dit, il est indéniable que le froid pragmatisme politique, mâtiné d'un certain machiavélisme, du général de Gaulle ne l'honore pas, ni lui, ni la France.... ni le reste du monde, spectateur au balcon de l'histoire de France. Alors cherchons un coupable pour nous exonérer de nos propres insuffisances.

Bien cordialement,
Francis.


(*) L'argument démographique avancé par R. Aron a soulevé une tempête de protestations. Aron, dans ses "Mémoires", s'en défend en affirmant que les tenants de l'Algérie française étaient imperméables aux arguments moraux. Seuls les chiffres pouvaient encore convaincre les irréductibles.

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