Bonsoir,
Le nombre de fusillés, condamnés par la justice militaire, est effectivement insignifiant par rapport aux soldats tués au champ d'honneur. Et pourtant dans la plupart des récits, leurs auteurs rapportent des faits fréquents d'exécutions sommaires. Ainsi, Maurice Genevoix dans "Ceux de 14", évoque les petits matins blêmes où il est réveillé par la salve d'un peloton d'exécution. "Encore un des nôtres..." ajoute-t-il!
Que penser encore de ces régiments entiers envoyés dans le no man's land sans autre motif que disciplinaire... et impitoyablement décimés?
CJE, très caustique comme à son habitude, lançait un peu plus haut: *** Les Franchet d'Esperey et autres Nivelles auraient dû être passés par les armes en premier pour "crimes contre l'humanité de la France" *** Je me risque à ajouter que la question mérite d'être posée. Je songe aux offensives meurtrières (ou criminelles ?) commandées par Nivelle notamment celles qui débutent le 16 avril 1917 dans le "décor" du plateau de Craonne. En vagues successives, les poilus doivent franchir, à découvert, un terrain marécageux puis escalader une pente abrupte. Les unes après les autres les vagues de fantassins sont fauchées par les mitrailleuses allemandes. En quelques jours, 147.000 soldats sont tués et 100.000 autres sont blessés. Carnage prévisible? Et pour quel résultat?
Bien cordialement,
Francis. |