Bonsoir,
Décidément il faudrait poursuivre LdG pour incitation à casser sa tirelire au profit des maisons d'éditions.
De Sigmaringen, on ne connaît pas grand chose si ce n'est le roman de Céline, ses caricatures outrancières ... outrancières mais... oh... combien savoureuses notamment lorsque les éminences qui entourent le maréchal soulagent leurs prostates. Euh! Faut-il le rappeler, Céline n'est pas une référence en histoire. S'il était à Sigmaringen, occupant une chambre jouxtant les WC bouchés, il n'y était pas en observateur; il y séjournait un peu comme médecin mais surtout comme collaborateur en attente d'arrestation.
Il est piquant de constater que la relation du départ du Maréchal pour Sigmaringen a évolué au fil du temps. D'abord présenté comme un brutal "enlèvement" ou au mieux comme une arrestation par la Gestapo, on sait (ou on devrait savoir) aujourd'hui qu'il s'agissait d'une belle mise en scène soigneusement orchestrée. Pour en régler la partition, il fut même fait appel à une personnalité neutre, ni plus ni moins que Stucky, l'ambassadeur de Suisse auprès de Vichy. L'ambassadeur devait s'assurer que la violence soit suffisamment apparente pour figurer dans l'histoire et assez inoffensive pour ne pas entraîner de mort d'homme. Et pour en être sûr, il fut décidé que les armes des deux camps, les hommes de la Légion d'un côté et ceux de la Gestapo de l'autre, ne soient pas chargées.
Et Pétain pourra clamer "le maréchal est prisonnier des Allemands et de souligner ce dernier sacrifice par amour de la patrie".... discours préparés quelques jours auparavant.
C'est pas tout ça! L'ouvrage de Cointet, déjà sur LdG, n'est pas encore en librairie.
Bien cordialement,
Francis. |