Les rivaux de Charles de Gaulle - Un diplomate parmi les guerriers - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Un diplomate parmi les guerriers / Robert Murphy

En réponse à
-1Murphy et Leahy, deux exécutants. de René CLAUDE

"Les rivaux de Charles de Gaulle" de René CLAUDE le jeudi 11 septembre 2003 à 19h15

Bonsoir,

J'espère pouvoir très prochainement déposer le livre d'Anne Laurens ("Les rivaux de Charles de Gaulle) qui éclaire de manière très pertinente les raison des échecs successifs de Muselier, Darlan et Giraud contre le Connétable.
Elle propose des portraits politiques et personnels très fins de ceux que les adversaires et les ennemis du chef de la France libre ont voulu instrumentaliser afin d'empêcher sa marche vers le pouvoir. Parmi les "chers ennemis" de Charles de Gaulle à Alger, il y avait en première ligne Robert Murphy dont Francis a déposé le livre de souvenirs.

Heureusement, à moyen terme, pour le projet de de Gaulle et des représentants de la résistance intérieure présents à Alger qui étaient révoltés d'assister aux manœuvres de l'amiral Darlan qu'ils considèraient à juste titre comme le principal responsable (avec Pucheu) de la politique ultra répressive de Vichy durant son passage au pouvoir, Eisenhower méprisait l'amiral et détestait Murphy. En effet, il ne supportait plus les grenouillages incessants du représentant perso de Roosevelt avec ces hauts gradés français vichystes que le chef américain avait jugés définitivement opportunistes, arrogants, incompétents et absolument discrédités aux yeux de l'ensemble des mouvements de Résistance à la fin 1942. Pour ne pas parler des jeunes algériens juifs et musulmans qui souhaitaient la fin du régime discriminatoire, directement inspiré du fatras idéologique nauséeux de la "Révolution nationale", que Vichy leur imposait en Afrique du Nord. Selon Anne Laurens, Murphy ignore tout de ces intellectuels, de ces ouvriers et paysans qui espèraient l'arrivée du général de Gaulle. En revanche, les journalistes américains libéraux, eux, ne se privaient pas d'écrire des articles favorables sur l'état d'esprit des Maghrébins légitimement hostiles à Vichy et aux "proconsuls" de l'Etat français.

Le chef suprême des opérations alliées sur ce nouveau terrain a besoin d'une Algérie apaisée pour attaquer depuis l'ouest l'armée de Rommel. L'ambiance de complot et de coup d'Etat qui fait vibrer Alger est inadmissible.
Pour Anne Laurens : " Exaspéré Eisenhower rend Murphy responsable de cet état de chose, puisque c'est lui seul qui a l'oreille du président. Mais si Eisenhower est agacé, la Résistance, en France est indignée. De Gaulle est vraiment devenu son symbole. Elle supporte mal que d'autres se mêlent de lui faire la leçon. Le 9 novembre 1942, au lendemain de la libération d'Alger, elle adresse "aux gouvernements alliés à Londres" le télégramme suivant :
"Combat, Franc-Tireur, Libération, le Mouvement ouvrier français (les syndicats en d'autres termes), le comité d'action socialiste (la SFIO épurée par elle-même), les différents partis politiques adressent leurs chaleureuses félicitations aux gouvernements américains et anglais pour action libératrice en Afrique du Nord... Saluent avec reconnaissance le général Giraud et tous les Français qui spontanément se sont joints au général de Gaulle, chef incontesté de la Résistance, qui groupe plus que jamais tout le pays derrière lui. Demandent que ralliement responsables trahison politique et militaire ne soit pas considéré comme une excuse des crimes passés. Demandent instamment que destinée nouvelle Afrique du Nord libérée soit remise au plus tôt entre les mains du général de Gaulle".
(Note de RC : Jean Moulin avait très bien travaillé)

Et Anne Laurens d'ajouter : "Ce texte (...) montre d'abord que l'unification de la France résistante s'est faite sur le nom du général de Gaulle et qu'il faudra en tenir compte. Il montre aussi, par sa date, que le soi-disant secret du débarquement n'en était un ni pour les gaullistes, ni pour les résistants."
(p.171-172)

Il faut rappeler que cet essai a été publié en 1977 ; je trouve qu'il contient nombre d'éléments très intéressants sur ceux qui tentèrent de neutraliser le chef de la France libre et qu'il propose une lecture (im)pertinente des causes de leurs échecs.

Bien cordialement,

René Claude

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