Je dois d'abord reconnaître que j'ai fait une erreur en présentant le livre uniquement après avoir vu le film.
Depuis je l'ai lu.
Il y avait en tout cas une chose, une invraisemblance dans le film, qui m'avait choquée, c'est tout à la fin lorsque Fanny va rechercher la petite et court en la portant, avec des soldats allemands qui lui tirent dessus à quelques dizaines de mètres...sans l'atteindre. Un soldat avec un mousqueton ne rate pas sa cible à cette distance, la chose est claire.
La version de Fanny est assez différente, d'abord cela ne se passe pas dans un lieu isolé du Jura vaudois mais à la frontière à Genève et là on lit ceci:
p.120 Cette fois-ci j'entendis un cri en allemand derrière moi:
- Halt !
L'ordre fut suivi d'une rafale de balles que j'entendis siffler autour de moi. Je me mordis les lèvres jusqu'au sang.....
[...] puis j'entendis une autre voix, provenant cette fois du côté suisse:
- Arrêtez de tirer , ou je tire aussi !
C'est tout de même différent bien que dans les deux cas les Allemands aient tiré...probablement en l'air, mais allez savoir ? Là il faudrait un témoignage côté suisse, ça manque.
A part ça, de mon point de vue, si le film est bien construit, je trouve qu'il aurait pu l'être aussi en rapportant la version de Fanny Ben-Ami...
Le film s'arrête à la frontière mais Fanny Ben-Ami raconte ensuite son arrivée en Suisse et sa rencontre avec le général Guisan est très amusante. Elle ne connaitra pas la vie de camp mais elle rejoindra avec ses sœurs la famille protestante Bingler à Zurich qu'elle connaissait déjà.
La Suisse aurait dû garder ces orphelins après la guerre...triste le renvoi..ça fait partie du négatif.
J'imagine qu'un historien intéressé par ce récit cherchera aussi des témoins, cela me semble indispensable. |