Présentation de l'éditeur
Au printemps 1943, la guerre à l’Est est entrée dans sa période décisive. La défaite de la Wehrmacht à Stalingrad et le sanglant coup d’arrêt subi par l’Armée rouge à Kharkov-Bielgorod laissent présager que l’offensive majeure de l’été – attendue dans la région comprise entre Orel, au nord, et Bielgorod, au sud – scellera le sort de cet affrontement titanesque débuté deux ans plus tôt.Â
La forme enveloppante de ce saillant de Koursk – résultant directement de ces combats acharnés de l’hiver – impose l’hypothèse d’une offensive en tenailles allemande comme une évidence aux yeux des Soviétiques, qui savent parfaitement que l’ennemi tentera de se refermer sur les arrières des armées qui y sont massées, scénario que confirment d’ailleurs les renseignements transmis par les Alliés occidentaux.Â
Staline désirant prendre l’initiative, ses généraux le convainquent qu’il est préférable de laisser les Allemands le faire en premier afin qu’ils s’épuisent vainement à travers le profond réseau de fortifications érigé dans le saillant; cela fait, l’Armée rouge lancera sa propre contre-offensive et emportera tout sur son passage. En face, Adolf Hitler veut mettre toutes les chances de son côté et escompte gagner la bataille décisive qu’il n’a pu obtenir en deux ans de campagne et de «Blitzkrieg» à l’Est.Â
Divisions blindées et de Panzer-Grenadiere d’élite, nouveaux chars et matériels cuirassés (Panther, Ferdinand, Hornisse, Hummel, Wespe, Sturmpanzer, etc.), ainsi qu’appui aérien, sont concentrés pour une seule et même offensive, comme rarement auparavant, et confiés aux meilleurs généraux de la Heer.Â
Le 5 juillet 1943, l’opération «Zitadelle» débute... Et le saillant de Koursk devient un enfer. |