72 Avenue Foch - 5 ans à la tête de la DST - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

5 ans à la tête de la DST / Jean Rochet

En réponse à
-1Une étrange affaire... de Laurent Laloup

72 Avenue Foch de Etienne Lorenceau le lundi 22 décembre 2014 à 02h36

Le 14 juin 1940 descendent à l’hôtel du Louvre des hommes qui seront les premiers policiers de l’Occupation, embryon de la Gestapo en France. Ce Kommando autonome à mission spéciale est commandé par Helmut Knochen. Celui-ci va s’efforcer d’élargir ses attributions en occupant successivement l’hôtel du Louvre puis l’hôtel Scribe, ensuite le 57 boulevard Lannes et enfin le 72 avenue Foch, dans le 16e arrondissement. Ce 14 juin, Helmut Knochen dirige un commando spécial d'une vingtaine d'hommes choisis par Heydrich (dont Karl Bömelburg, de la Gestapo), camouflés en militaires de la Geheime Feldpolizei, qui s'introduit en France sur les traces de la Wehrmacht (à la suite des exactions de la police en Pologne, la Wehrmacht avait refusé que la Gestapo et le SD la suivent en France.) Le groupe forme l'amorce de ce qui deviendra le puissant SIPO-SD en France dans leurs bureaux de l'avenue Foch, où ils s'occupent de la collecte d'information sur les Français et du traitement des archives tombées entre les mains du SD lors de l'invasion.
Rapidement la Wehrmacht remarque ce groupe non-répertorié par ses services. Knochen est alors convoqué par la Geheime Feldpolizei (GFP) pour s'expliquer. À la suite de cet entretien, un accord est passé entre les SS et les membres de la GFP. Knochen est nommé commandant en chef de la sécurité interne de Paris, et s'occupe de traquer les ennemis du nazisme (juifs, communistes, francs-maçons, anti-fascistes, réfugiés allemands).

Si s'avèrent prouvés les renseignements précis indiquant que "Maurice Picard, Secretaire general de la prefecture du Loiret, relevé de ses fonctions au debut de l'occupation, est l'adjoint de l'ancien garde des Sceaux , Marc Rucart, dans le réseau "Patriam Recuperare", et se laisse recruter (avec l'accord de son chef) par R. Baher du SD de Vierzon qui l'introduit dans les services du 72 avenue Foch , ou il devient AG 379-L de la section VI N sous le controle de R. Nosek", l'adresse du 72 avenue Foch à Paris indique que ce serait bien avec la Gestapo que Maurice Picard aurait eu partie liée et non avec l'Abwehr.

Alors quel est ce réseau "Patriam Recuperare" [source: site du réseau lui même]
Ce mouvement de Résistance fut d'abord l'initiative de francs-maçons qui refusèrent la lettre du Grand Orient de France adressée au Maréchal Pétain le 7 août 1940 annonçant la dissolution de la Franc-Maçonnerie.
Une loge clandestine L'Atelier de la Bastille fut créée dont la première Tenue est organisée au domicile d'Albert Kirchmeyer qui avait su rassembler et convaincre. Une franc-maçonnerie clandestine s'organisa ensuite et prit le nom de Comité d'Action Maçonnique. La clandestinité devint résistance alors que plusieurs groupes de maçons s'organisaient. Le groupe Liberté de Levallois-Perret et de Villeneuve-Saint-Georges devint en s'agrandissant L. E. F : Liberté-Egalité-Fraternité. L'action résistante du mouvement Patriam Recuperare commença donc progressivement dès 1940. Le mouvement ne s'arrêta pas à la franc-maçonnerie et fut ouvert à tous.
Albert Kirchmeyer organisa aussi "Le Cercle" et "La Ligue". Leur constitution reposait sur l'idée de devoir réunir les différents acteurs de la Résistance, comme le fera le Conseil National de la Résistance, pour préparer la Libération.
Les actions de ces différents groupes étaient reliées à la même adresse, celle d'Albert Kirchmeyer, qui centralisait les informations, réunissait les personnes. Les réunions clandestines étaient couvertes par l'activité d'une société dont le siège était à cette même adresse, et que gérait Kirchmeyer et Gustave Eychène : la SACAP, 123 rue Saint-Antoine.
Le Comité d'Action Maçonique qui était l'un des groupes lié à Kirchmeyer et Eychène, garant de l'existence de la Franc-Maçonnerie durant l'Occupation, s'est beaucoup modifié entre 1941 et 1944.
A son origine, en janvier 1941, il est composé d'Albert Kirchmeyer, Marc Rucart, Gustave Eychène, Edouard Soubret, Ambroise Peloquin et Louis Bonnard.
S'ajoutent ensuite d'autres membres mais il est bien difficile de dire qui, à quel moment et Maurice Picard n'apparaît pas officiellement dans les documents.
Ce Comité d'Action Maçonnique est un groupe distinct des groupes L.E.F. (Liberté-Egalité-Fraternité), Le Cercle, La Ligue et n'est pas un organe directeur. Il n'y a pas d'organe directeur mais seulement des chefs de groupe, notamment Albert Kirchmeyer, Gustave Eychène et Ambroise Peloquin.
Ce n'est qu'après la Libération, en octobre 1944, qu'apparaît un "Comité directeur" : après les arrestations de mars 1943 (dont celle de Kirchmeyer), le Colonel Eychène et Ambroise Peloquin réorganisent le groupe, nouvellement nommé Patriam Recuperare. Le lien est fait avec le Conseil National de la Résistance créé en mai.
Pour rester une organisation reconnue du Conseil National de la Resistance et pour nommer un membre ayant droit de siéger à l'Assemblée Consultative Provisoire (article 3 de l'ordonnance du 11 octobre 1944), le groupe Patriam Recuperare doit alors créer le comité directeur qu'il n'avait pas.
Ce n'est qu'alors [fin 1944] que le Comité d'Action Maçonnique devient Comité directeur de Patriam Recuperare. Il se dote d'un président : Louis Lapicque ; de membres : Marc Rucart, Ambroise Peloquin, Edouard Soubret, Henri Lortholary, Georges Zaborowski, Louis Bonnard, Henri Mathieu ; et d'un secrétaire : Gustave Eychène, lequel est approuvé pour siéger à l'Assemblée Consultative.
Ce Comité directeur/Comité d'Action Maçonnique déclare aussi avoir toujours été le comité de direction de Patriam Recuperare depuis janvier 1941 et rédige en ce sens les premiers historiques du groupe.
Ainsi, après-guerre, le Comité d'Action Maçonnique s'amalgame avec Patriam Recuperare devenant groupe de Résistance, association et loge Franc Maçonne. L.E.F (Liberté-Egalité-Fraternité), Le Cercle, La Ligue, s'ils ne sont pas oubliés, deviennent paradoxalement et rétroactivement des sous-groupes internes à Patriam Recuperare et le rôle d'Albert Kirchmeyer se trouve temporairement relativisé.
De retour de déportation le 31 mai 1945 Albert Kirchmeyer ne peut que constater l'évolution des jeux de pouvoir pendant ses deux ans et presque trois mois d'absence.
Il essaie de s'inscrire dans ce nouveau paysage en l'acceptant et adopte le nom Patriam Recuperare pour l'ensemble du mouvement, de septembre 1940 à la Libération. Pourtant il aurait bien aimé que Le Cercle, La Ligue soient mieux reconnus (et comme préfiguration du CNR) mais il a été libéré trop tard pour peser sur les structures. Le nom Patriam Recuperare est déjà connu, notamment à l'Assemblée Consultative Provisoire où il est invité à siéger, le Colonel Eychène ayant démissionné en sa faveur et par déférence pour le fondateur et chef du mouvement.
Marc Rucart, personalité notable de la resistance, n'était donc pas le chef de réseau de Maurice Picard dans Patriam Recuperare avant l'arrestation de ce dernier. Il convient également de noter que Maurice Picard ne figure pas ou plus dans la listes des "agents ou contacts de Patriam Recuperare"
Par contre c'est bien sous l'impulsion d'André Plaisantin du mouvement Combat que la resistance civile (non militaire) instaure le noyautage des administrations publiques sous l'acronyme de NAP à partir d'Aout 1942. Or si, de fait, Maurice Picard ayant été écarté de l'administration publique en raison de son appartenance à la Franc Maçonerie, y avait des pairs et se trouvait tout désigné pour remplir cette tâche, mais c'est précisément en Aout 1942 qu'il a été arrêté. La question reste de savoir s'il a participé à la conception de cette pénétration pour la resistance et aux côtés de Marc Rucart ou s'il le faisait pour le compte du 72 av Foch, après en avoir instillé l'idée à la résistance, aux fins de fichage politique ?
Le réalisme dans l'interprétation ne constitue toujours pas une preuve.

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