Salut à tous.
F.Lehideux ne fait pas partie des inculpés.
Pour R. de Peyrecave les faits visés dans la prévention ne sont pas établis ( Au passage dans les faits reprochés on trouve entre autres: "- d'avoir fait travailler ces usines avec zèle dans l'intérêt de l'occupant, et notammant d'avoir fabriqué ou réparé des chars de combat " erreur reprise par ci et par là car il n'y a pas eu de construction de blindés aux ateliers de la SAUR et que les réparations ont été faites par du personnel embauché par l'occupant et sous ses ordres)
G.Hatry montre que: le commissaire du gouvernement au vu du rapport établi par les experts Caujolle et Fougeay a retenu contre Louis Renault que celui-ci :" s'était efforcé au début de l'occupation de prendre des contacts directs avec les Allemands, alors qu'il lui était facile de se retrancher derrière les décisions du COA. Son attitude a fortement affaibli la position prise par les services officiels : résister aux injonctions allemandes . Si par la suite les dirigeants de la SAUR ont essayé de freiner la mainmise de l'ennemi,l'initiative de contacts directs doit être retenue comme charge "
Ce qui revient à condamner Louis Renault pour une faute dont la preuve n'est pas probante en affirmant que son comportement " aurait pu " être sanctionné par voie judiciaire " .
Mais classer l'affaire , même à titre posthume, aurait remis en cause l'ensemble des faits exposés dans l'ordonnance de 1945 , ou l'on relève que si les dirigeants des firmes automobiles devront se justifier de l'attitude qu'ils ont eu face à l'occupant mais que: " Une telle justification ne saurait être fournie par la Société Renault " (1) et puis ceci ne pouvait plus être pour des raisons politiques économiques et sociales.
Mais Renault ne restera pas indéfiniment nationalisé.
A mai que vient, donc.
Ben El Mehli
(1)Tout le monde pourra donc se défendre, sauf Louis Renault! |