Je trouve quand même à la page 192 des mémoires de Raymond Aron ces lignes:

« A Londres aussi, je me savais juif et les autres me savaient juif. Mais en dépit de l'antisémitisme des rumeurs qui circulaient sur l'antisémitisme de certains milieux gaullistes, je n'ai jamais perçu le moindre indice d'un antisémitisme venant d'en haut. Personnellement, je n'ai pas voulu parler à la radio - sauf en des occasions exceptionnelles, par exemple à la mort de Bergson  - pour ne pas donner de nourriture à la propagande adverse ...»

L'attitude en retrait d'Aron est ainsi éclaircie: la propagande adverse (Radio-Paris) ne demandait qu'à voir les Français de Londres à la remorque de la juiverie internationale.

Emmanuel