Bonjour,
Le vieux ronchon, entre guillemets, que je suis, s'est penché sur l'évolution sémantique de l'usage des guillemets.
- Dans les années d'après-guerre, tout écolier, digne de ce nom, traînait dans son cartable la
Bible de la grammaire c'est-à-dire
Le Bon Usage de Maurice Grevisse.
Dans mon édition de 1947 :
"... s'emploient au commencement et à la fin d'une citation d'un discours direct, d'une locution étrangère au vocabulaire ordinaire ou sur laquelle ont veut attirer l'attention"
- Dans le
Dictionnaire des difficultés de la langue française (1971)
"... s'emploient pour faire ressortir un mot, une expression dans une phrase, parfois en opposition avec l'italique."
- Le gros
Petit Robert (1974)
".... employé pour isoler un mot, un groupe de mots, etc. cités, rapportés ou simplement mis en valeur"
Le
Petit Robert ajoute :
"au figuré : Entre guillemets : prétendu, soi-disant"
- Le
Larousse (2010)
"... s'emploie pour mettre un mot en valeur ou signaler une citation
fig : entre guillemets : se dit d'une expression, d'un mot qu'on ne prend pas à son compte"
-
Wikipedia montre plus précisément l'évolution sémantique de l'usage des guillemets :
"(...) Ils sont parfois utilisés pour indiquer que le terme ou l’expression mis en exergue n’a pas sa signification littérale ou habituelle — on parlera alors de guillemets ironiques"
Bref, la forme figurée, qui s'écrivait en toutes lettres, a pris l'ascendant sur la forme initiale.
Enfin, sans m'en rendre compte, sur un autre forum où je participe occasionnellement sur la pointe des pieds, je mets les mots ou les phrases que je souhaite mettre en valeur, en caractères gras et italiques.
Bien grammaticalement,
Francis.