Je préfère ces chiffres-là qui m'ont l'air corrects où l'on retrouve bien la croissance très modeste des salaires, comparée à celle d'un coût de la vie. Dans son livre La vie économique des Français de 1930 à 1945, Sauvy amende l'indice INSEE, biaisé, à cause du marché noir, et propose ainsi une hausse du coût de la vie de 3,3 pendant la durée de l'occupation.
A propos de la montée des valeurs boursières, il écrit:
Ainsi, les porteurs d'actions s'enrichissent au moment où les usines se rouillent et se dégradent ... et ils s'appauvrissent à partir du moment où la victoire apparait dans le collimateur ... S'enrichissent-ils vraiment ? Nullement, même ceux qui réalisent puisqu'ils ne savent comment réemployer. Tout cela n'est que jeu ... La véritable explication est ailleurs, toujours la même : la fuite de l'argent vers les valeurs les fait monter mécaniquement bien au-dessus de leur valeur propre ...
Emmanuel |