Mon grain de sel... - Cinquante idées reçues sur la Shoah - Tome I - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Cinquante idées reçues sur la Shoah - Tome I / Marc-André Charguéraud

En réponse à -2
-1très intéressant de 13emeDBLE

Mon grain de sel... de françois delpla le mercredi 06 mars 2013 à 11h52


déposé lors de la mise en ligne de l'article de MAC sur mon site ... et approuvé par l'auteur :



COMMENTAIRES



Mes recherches m’amènent à circonscrire, de plus en plus fermement, le moment où le nazisme pouvait être facilement arrêté à un mois et un seul, celui de février 1933. La Société des Nations n’avait qu’à relire sa charte et agir en conséquence. D’autant qu’elle n’était point encore discréditée par ses démissions devant l’agression japonaise en Mandchourie (rapport du 27/3/33, sévère mais non assorti de sanctions, suivi de la sortie du Japon, elle-même non sanctionnée) et la rupture brutale de Hitler avec elle-même le 14 octobre (pas davantage sanctionnée). Cette charte, par toutes ses lignes, était incompatible avec la direction d’un pays membre (a fortiori l’un des plus puissants) par l’auteur d’un livre tel que Mein Kampf.

Et que l’on n’aille pas dire qu’il y a là une vue anachronique, Hitler n’ayant pas encore commis ses crimes. La philosophie de haine exprimée dans ce livre était, justement, fort explicite sur ses potentialités, voire plus affolante encore que ce qui s’est finalement passé pendant douze ans : cet incendie que l’extraordinaire prophétisme de Churchill, suivi de sa non moins extraordinaire prestation gouvernementale, a circonscrit.

Ce n’est donc certainement pas par inconscience qu’on n’en a rien fait, mais plutôt par la "conscience" d’un péril plus grand : celui du communisme, et celui d’une Allemagne anarchique qui pouvait un jour ou l’autre tomber dans l’escarcelle de ce même communisme.

On voyait assez clairement quel sauvage était Hitler, mais on se laissait bercer par l’idée qu’il n’était pas vraiment au pouvoir. Des conservateurs bon teint, patients sinon enthousiastes devant le traité de Versailles, et ne passant point pour antisémites, étaient censés le ligoter de tous côtés : au-dessus de lui, le président Hindenburg qui pouvait à tout moment le congédier ou refuser de signer ses décrets-lois ; en dessous, le vice-chancelier von Papen et tous les ministres sauf deux (Frick et Göring). Il semblait qu’on ait trouvé, devant le péril communiste, la martingale infaillible qui allait permettre de mener une politique prudente tout en mobilisant, et en neutralisant, les foules rassemblées par les nazis.

C’était là sous-estimer Hitler et ses qualités manoeuvrières... qui précisément avaient accouché de cette combinaison. C’est lui qui avait fait patte de velours au bon moment, notamment quand, à la veille de sa désignation, il avait révélé la modicité de ses ambitions en termes de portefeuilles.

Mais si les élites allemandes s’étaient fait avoir, restait à faire avaler la pilule aux élites étrangères, et là, de deux choses l’une. Ou la SDN tapait très fort du poing sur la table... et il n’y avait pas besoin d’une guerre (la menace suffisait, assortie d’une rupture des liens économiques qui aurait rendu aussitôt le gouvernement impopulaire). Ou elle décidait d’attendre et de voir...

... et rendez-vous en 1945.

*** / ***

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