et la petite dernière ! - Site personnel de F. Delpla, Historien 1939-45 - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Site personnel de F. Delpla, Historien 1939-45 / François Delpla

En réponse à
-1Prise du pouvoir par Hitler : le testament de Martin Broszat de françois delpla

et la petite dernière ! de françois delpla le mercredi 23 janvier 2013 à 14h42

Lettre d’information n° 90



Chers lecteurs,


La diffusion du n° 89 a été perturbée par la destruction de la liste d’adresses, même s’il a été publié comme de coutume sur le site, et sur Livres de guerre .

Je vous en donne donc le texte en annexe.
Le carnet a été reconstitué de bric et de broc, de façon encore très incomplète et imparfaite : n’hésitez donc pas à intervenir dans les deux sens, pour signaler des doublons ou votre souhait de ne plus recevoir cette lettre, ou pour compléter la liste soit en suggérant à des personnes intéressées de s’inscrire, soit en me suggérant de leur faire cette proposition contact@delpla.org.

Aujourd’hui, je vous parlerai tout d’abord de la sortie, demain jeudi, dans la foulée de la commémoration du traité de l’Elysée (22/1/1963) et en avant-première de celle des débuts du nazisme (30/1/1933), de mon livre sur la prise du pouvoir par les nazis : « Hitler / 30 janvier 1933 / la véritable histoire », aux éditions Pascal Galodé . Il se trouve que rien n’est paru sur le sujet depuis le livre de Henry Turner en 1996 et que ce dernier comporte, comme j’ai pu encore récemment le découvrir, de graves erreurs.

Depuis plus de vingt ans, entre autres activités de recherche (détaillées dans mon mémoire d’auto-histoire soutenu en juin dernier ), je dépiste, et décris le plus précisément possible, des complots nazis (par exemple, dans ce dernier livre, la préméditation de la nuit des Longs couteaux trois ou quatre ans à l’avance, du moins dans le cerveau de son concepteur). Il reste du pain sur la planche, pour des décennies peut-être. Mais en toute logique l’entreprise suscite des résistances puisque les gens, par définition, étaient passés à côté de ces complots. Les lecteurs diagonaux, ou de mauvaise foi, ont dans ces cas-là prestement à la bouche l’accusation d’« histoire complotiste ». (à cet égard, le débat sur la résistance de l’amiral Canaris ne baisse pas d’intensité même s’il ne frise pas toujours les sommets : )

Or il se trouve que l’historien Henry Turner (1932-2008), professeur à Yale et auteur d’ouvrages démystificateurs (notamment sur le financement patronal des nazis avant la prise du pouvoir, dont il avait eu le courage, dans les années 1980, de montrer les limites), sombre à propos de la prise du pouvoir dans une théorie conspirationniste que rien n’étaye, et qui ne s’autorise que du plus épais moralisme. Le nazisme c’est mal, le politicien de droite Franz von Papen est celui qui met finalement le pied de Hitler à l’étrier : il est donc censé avoir conspiré avec lui pour circonvenir le brave président von Hindenburg et savonner la planche du courageux général von Schleicher, en sorte que l’arrivée au pouvoir des nazis était la chose la plus évitable et la moins logique du monde. Une sorte d’accident. D’autres ont parlé d’un Tchernobyl politique…

Le livre de Turner avait reçu un accueil très favorable, en France et ailleurs. En sorte qu’aujourd’hui les préjugés abondent. Ce qui pèche le plus, depuis le début (c’est-à-dire l’année 1933 elle-même, déjà riche en considérations sur « ce qui s’est passé »), c’est l’analyse du jeu nazi. On fait comme s’il n’existait pas. Comme si la foule primaire et vociférante des partisans de Hitler –que lui-même était le premier intéressé à faire apparaître comme telle- avait été une simple masse de manœuvre entre les mains de politiciens inconscients, s’affrontant au bord du gouffre. Or c’était plutôt le futur vainqueur qui manoeuvrait, et fort bien. Il contrôlait le jeu politique depuis sa percée de 2,6% à 18% des voix, le 14 septembre 1930 –laquelle devait peu, au rebours de ce qu’on pense généralement, à la crise économique. Il était assez à droite pour encourager les politiciens de ce bord à exclure du gouvernement toute la gauche, et assez « révolutionnaire » pour refuser son concours sans pour autant perdre son électorat, mais en le doublant au contraire. Le tout sur fond d’aggravation des problèmes de toutes sortes. L’alliance avec Papen, dont ce dernier semblait l’élément dominant, était au bout du compte une figure des plus logiques. Je donne en annexe, et pour la première fois en traduction française, deux documents lumineux et négligés, l’échange de lettres Hitler-Hindenburg de la fin novembre 1932, et le procès-verbal du premier conseil des ministres, présidé par un Hitler modeste et déférent.

Mon livre peut être complété par le dossier paru dans un magazine en ligne, où j’ai eu plaisir à diriger une jeune équipe un peu plus à l’ouest : .

On trouvera aussi sur le site :

-une amorce de discussion avec Bernard Plouvier, avocat vigoureux de Hitler dans certains domaines, mais travaillant ses dossiers .
-un nouvel article de Marc-André Charguéraud, sur Laval et le Vel d’Hiv : .
- un ajout à la recension du livre de Kerjean sur Canaris .

Bonnes lectures, et bonne année !


fdelpla

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