Je suis curieux de savoir si, concernant les procès pour "crime contre l'humanité" Henry Rousso répond à quelques une de mes interrogations.
J'ai été horrifié de lire ça ou là que le procès Papon était fait "pour l'histoire" et que n'étant fait que pour ça, il était inutile de répéter la leçon en poursuivant ses éventuels semblables.
De tels réactions (et bien d'autres y compris les miennes) me font irrésistiblement penser à la fin du film de Polanski "le bal des vampires" ou le professeur venu les exterminer repart en fait avec son assistant (Polanski lui même) fraîchement mordu, qui va vampiriser irrémédiablement le reste du monde.
Ne sommes nous pas irrémédiablement condamnés à perpétrer ce que nous croyons combattre ?
Si vraiment on condamne un homme "pour l'histoire" tout en jugeant cette condamnation inutile par ailleurs, alors quel cas faisons nous de la vie d'un homme ?
Oui je sais, celui ci a une sale gueule avec son air hautain qui ne pousse pas à l'apitoiement. Jugeons nous encore autrui sur ses caractéristiques physiques ?
Quand nous condamnons 50 ans après mes faits, le coupable de l'époque n'est il pas devenu un autre homme (d'ailleurs incapable d'assumer sa responsabilité pour cette époque) ? Alors nous condamnerions en quelque sorte son descendant, au nom de l'imprescriptible ?
Enfin, si les chiffres que je viens de lire concernant les évènements de Madagascar de 1947 sont exacts, pour maintenir sa domination coloniale, la 4e république a tué la bas plus de monde en moins de temps que Vichy n'en a envoyé vers les camps nazis. Résultat, à peine plus d'un livre !
Sur quoi est-ce que je clique pour conclure ? Sur le clown ?
Jacques |