Remplissage ou bidonnage ? - 1940 / Et si la France avait continué la guerre... - forum "Livres de guerre"
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Edition du 06 juillet 2012 à 12h16

1940 / Et si la France avait continué la guerre... / Jacques Sapir, Frank Stora, Loïc Mahé et d'autres

 

Remplissage ou bidonnage ? de Emmanuel de Chambost le vendredi 06 juillet 2012 à 12h07

L'entreprise se veut sérieuse, puisque selon les termes de Jacques Sapir, "Un groupe de travail s’est constitué avec des chercheurs, des enseignants et des étudiants en stratégie, français mais aussi américains, britanniques, italiens, russes, japonais ! Des intervenants de différents sites ont fait des suggestions, des commentaires et des critiques. Un soutien important a été reçu d’un certain nombre de correspondants australiens qui ont mis à la disposition de l’équipe initiale leurs connaissances et leurs compétences dans le domaine de la logistique. Nombre d’intervenants étaient des militaires en activité ou en retraite, mais les participants au projet représentent en réalité une très large gamme d’âges et de professions.

J'ai pourtant relevé dans l'échantillonnage de lecture que j'ai fait un fragment de texte qui s'apparente à du remplissage, pas si anodin que ça, puisqu'il veut donner l'impression de connaissances particulièrement pointues.

Je cite:

« 20 juin 1940
Une bonne nouvelle déjà, la mission à Londres de Maurice Ponte, de la CSF, est un succès.(note 16) Néanmoins, compte tenu de la situation, il est resté pour établir la liaison avec les spécialistes britanniques du radar. Hélas, ce qui n’a pu être emporté a dû être détruit ou démantelé.(Note 17) Dans certains domaines, le seul fait de reconstituer les infrastructures de base va être long et coûteux…

Note 16 La mission de Maurice Ponte, de la Compagnie générale de TSF, ou CSF, consistait à remettre aux Britanniques plusieurs exemplaires d’un générateur d’ondes courtes à impulsions, un magnétron à résonance et à cathode à oxydes, bien supérieur à ce que les Britanniques possédaient à l’époque. Ces derniers reconnurent fort loyalement par la suite que ces nouveaux générateurs leur « avaient ouvert de larges horizons et permis de gagner au moins six mois » dans la création de leurs radars à ondes ultracourtes qui ont apporté une contribution si importante à la victoire des Alliés.

Note 17 Comme le PC Radar de la défense aérienne de Paris, détruit par Emile Girardeau, de la Compagnie générale de TSF (CSF), et comme tous les équipements radar du territoire.
 »

Rappel historique EdC:
La mission de Maurice Ponte à Londres est un fait historique, elle se situe le 8 mai est est particulièrement révélatrice des rapports franco-anglais de l'époque: Ponte avait dû poireauter plusieurs jours pour obtenir un visa qui n'avait pu lui être accordé que lorsqu'il a révélé au consul que sa femme était anglaise. Le magnétron français n'était pas supérieur au magnétron anglais, les uns et les autres détenaient une partie de la solution. Cavité résonnante pour les Anglais, cathode à oxyde pour les Français. Bref, Ponte, laisse son magnétron à cathode à oxyde entre les mains de son collègue de la GEC, Megaw, mais ce dernier a l'interdiction de révéler quoique ce soit à Ponte sur les progrès du magnetron anglais. D'un point de vue Anglais, les Français ne sont pas assez rigoureux sur le plan de la sécurité (ce qui n'était pas totalement faux). Megaw réalisera une synthèse des 2 magnétrons que Tizard ira remettre aux américains en septembre 1940. Grâce aux efforts du Radiation Lab du MIT, il en résultera toute la gamme de radars centimétriques qui donneront aux alliés la supériorité dans l'air et sur mer. Le magnetron sera produit à un million d'exemplaires. Les Anglais ont plus fait confiance aux Ricains en septembre qu'ils ne l'ont fait aux Français le 8 mai.

Commentaire EdC:
Dans la note 16 du bouquin uchronique, on a droit à un charabia "un générateur d’ondes courtes à impulsions, un magnétron à résonance et à cathode à oxydes" qui tout en voulant donner l'impression d'une certaine technicité indique que le rédacteur ne comprend rien à ce qu'il écrit.

La note 17 est un exemple de copie-colle sur internet que l'on essaye d'interdire aux lycéens: Le fondateur et directeur de la CSF, Emile Girardeau a écrit dans ses mémoires que la SFR, filiale de la CSF a livré au général Héring, ommandant de la place de Paris, une station de radio-détection, mise en service "mais trois jours après, nous devions la détruire". Le « Nous », en langage gaulois signifie « Nous, les Français ». Dans un site hagiographique et anonyme, un descendant de Girardeau grave sur la toile que son parent « a construit en 1939 le Centre Radar pour la défense de Paris contre avions et le détruit en juin 1940 », transformant ainsi l'homme d'affaires en sapeur, version reproduite à peu près dans les mêmes termes par la note 17.

Question: Du bidonnage-remplissage de ce tonneau, y-en-a-t-il d'autres dans le bouquin ?

Autre question: Y-a-t-il vraiment des gens qui se sont tapés intégralement la lecture incroyablement fastidieuse du bouquin ?

Dernière question: Pourquoi le bouquin a-t-il bonne presse ?

Emmanuel

*** / ***

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