Bonjour,
Le tome 5 surprendra peut-être le lecteur. Qui mieux que Thomas Rabino pouvait en proposer l'analyse. L'historien s'en est chargé aux pages « À lire» du n° 17 du magazine Histoire(s) de la Dernière Guerre. Incontestable succès, cette bande dessinée réussit le tour de force de restituer l'atmosphère des années trente, depuis l'arrivée de Hitler au pouvoir jusqu'aux jours sombres de l'Occupation, en suivant le destin de personnages attachant. Martin, lieutenant dans la Wehrmacht, aussi éloigné que possible du " nazi-type ", recherche celle qu'il aime, Katharina, devenue Catherine et ... résistante.
Ce cinquième volume tranche quelque peu avec les précédents, en ancrant son récit dans une semi-réalité qui dérangera les puristes : Jean Moulin, alias Max, devient " Maxime ", le général Delestraint, chef de l'Armée secrète, alias Vidal, est ici " Nerval ", et la plupart des protagonistes de l'affaire de Calure, quelque peu remaniée, subissent un sort " patronymique " similaire. La fin, surprenante, explique ce choix qui permet à l'histoire de demeurer fidèle à la ligne directrice de la série : montrer combien l'humain, dans ce qu'il a de plus admirable ou de plus repoussant, reste au cœur de la grande Histoire. Bien cordialement,
Francis. |