Collaboration économique : les dilemmes - Histoire de l'épuration - forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 Le débat sur ce livre
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 


La description du livre

Histoire de l'épuration / Bénédicte Vergez-Chaignon

En réponse à
-1Le cas de Louis Renault de Daniel Laurent

Collaboration économique : les dilemmes de Francis Deleu le lundi 19 décembre 2011 à 17h32

Bonsoir,

Si le cas de Louis Renault est emblématique et fait encore la « une » de l'actualité forumesque qu'en fut-il des autres fleurons de l'industrie française ayant collaboré avec l'ennemi ?
Dès septembre 1944, les usines d'aviation Caudron, Latécoère et Amiot, par exemple, seront placées sous séquestre. Sous l’Occupation, l’industrie aéronautique fournissait 90% de sa production à l’effort de guerre allemand.
Les cours de justice traiteront des centaines de cas. Rien que dans le département de la Seine, 21 entreprises automobiles seront concernées. Les procédures judiciaires vont durer jusqu’en 1949, tant les procédures étaient lourdes et complexes, avec les perquisitions, l’examen des comptes, l’évolution du chiffre d’affaires, la part des commandes allemandes, le poids des contraintes ou la recherche spontanée du profit dans les relations avec les Allemands.
La lourdeur et la longueur des procédures accréditeront dans l’opinion publique le sentiment d’une justice épargnant les industriels. Il est vrai que devant les cours de justice, la collaboration économique ne représenta qu’entre 5 à 10% des inculpations ; devant les chambres civiques environ 25%. Bref, un nombre considérable d’affaires économiques ont été classées sans suite ou on fait l’objet de non-lieux.
On peut penser que les juges étaient placés devant plusieurs dilemmes. Comment apprécier la différence entre une collaboration contrainte, une collaboration consentie et une collaboration recherchée ? Etait-il concevable de sanctionner trop durement une entreprise qui « collabora » pour maintenir son activité et, accessoirement, l’emploi de ses travailleurs ? Si la nationalisation des grands secteurs industriels comme Renault ou les houillères du Nord pérennisait l’emploi, il n’en aurait pas été de même pour les PME. Enfin, les impératifs liés à la reconstruction du pays et à la relance économique imposaient une certaine « retenue » dans les condamnations.

Notons encore que l’épuration sauvage frappa nombre de petits industriels et commerçants pour des motifs politiques plus que des critères économiques.

Bien cordialement,
Francis.

*** / ***

lue 1127 fois et validée par LDG
 
décrypter

 

1 Bibliographie? de d.zambon 20 déc. 2011 09h05
2 Une fois ! de Laurent Boussaton 20 déc. 2011 10h03
3 Merci Laurent! de d.zambon 20 déc. 2011 11h21
2 Quelques références de Francis Deleu 20 déc. 2011 13h10
3 Qu'on soit de gauche ou de droite... de d.zambon 20 déc. 2011 21h31


 

Participer à l'ensemble du débat sur Histoire de l'épuration



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes