Hitler, objet chaud - Site personnel de F. Delpla, Historien 1939-45 - forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies


www.delpla.org, le site de l'historien François Delpla
 
 
 
 Le débat sur ce livre
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 


La description du livre


Edition du 06 novembre 2011 à 21h20

Site personnel de F. Delpla, Historien 1939-45 / François Delpla

 

Hitler, objet chaud de françois delpla le dimanche 06 novembre 2011 à 19h47

lettre n° 80

Hitler, objet chaud


Chers abonnés de moins en moins absents,

Plus le monde va mal et plus il cause du nazisme. Plus il cause du nazisme et plus il importe qu’il le fasse avec exactitude.

Plus que jamais, la ligne de partage la plus intéressante passe entre ceux qui voient le Troisième Reich comme un panier de crabes -ce qui n’est guère aimable pour la planète dont il a satellisé un bon morceau avant qu’elle ne trouve le chemin de l’union pour l’écraser-, et ceux qui le décrivent comme un fier vaisseau, certes pirate mais bien commandé. L’avenir appartient de toute évidence à la seconde, mais le présent est aussi incertain qu’une finale de rugby à quinze entre des tout noirs des bleus blancs.

Les commémorations de l’année 1941, notamment celles du vol de Rudolf Hess et de l’attaque contre l’URSS -en attendant, dans quelques jours, celle de Pearl Harbor qui prendra sans doute le même chemin- ont montré la force de résistance de l’ancien. La tendance à bannir les idées nouvelles -parfois même au sens réglementaire du terme :

et - conduit à des crispations étonnantes. Pour prouver, énorme paradoxe, que Hitler ne savait préalablement rien du vol de Hess, le plus soumis de ses valets, on se réclame sans fin d’un faisceau de témoignages sur la colère du pauvre Führer délaissé, sans examiner une seconde l’hypothèse d’une comédie. Cf. . Quant aux objections assénées aux tenants de l’autre école, elles se résument désespérément à deux caricatures : ils prétendraient que "tout est dans Mein Kampf" et que Hitler était "omnipotent et omniscient".

C’est beaucoup plus subtil que cela ! Témoin ce nouveau document ayant trait à la manipulation allemande dans la genèse du statut des Juifs, et à des dissimulations pétainistes inaperçues : . C’est l’occasion d’approfondir un peu plus notre vision critique du journal de Paul Baudouin, document souvent unique sur les délibérations de Vichy, et décidément frauduleux.

La folie individuelle de Hitler, déclenchée dans les affres de la défaite de 1918, me semble de plus en plus pertinente pour décrire justement le phénomène nazi, même si une telle analyse soulève beaucoup d’incompréhensions. A cet égard il est indispensable de connaître la valeur et les limites du travail de l’universitaire américain Rudolph Binion, récemment disparu : .

Mais le plus neuf porte un nom poétique : les services secrets britanniques, en 1943, surnomment Harlequin et Colombine deux officiers allemands qui leur offrent leurs services, l’un depuis l’Afrique et l’autre depuis la Suède... Or ils sont visiblement connectés, tous deux, à la direction nazie et chargés de jouer au mieux les derniers atouts du Reich après Stalingrad : ils développent le mythe d’un régime nazi travaillé par des courants contraires, dont l’un, majoritaire s’il était soutenu par les Anglo-Saxons, vise à faire la paix à l’Ouest pour se concentrer contre l’URSS. J’ai découvert ce dossier lors de mes deux derniers séjours aux archives de Londres et commencé à mettre des pièces en ligne, non point encore sur le site mais sur un forum :

A la suite du colloque organisé par Yahad-In Unum sur les camps nazis en territoire soviétique les 18 et 19 septembre dernier à l’ENS Ulm , j’ai obtenu de l’auteur de la communication à mon avis la plus prometteuse, pour documenter la folie hitlérienne, l’autorisation de mettre en ligne un aperçu de son travail : . Il s’agit du recours des services de santé de la Wehrmacht sur le font de l’est, dans les dernières années de la guerre, à des camps d’enfants slaves comme réserve de sang. Un sujet découvert et défriché par un chercheur amateur suisse, Vincent Frank.

Quelques nouvelles perles complètent la moisson :

Excellent surf !

fdelpla

PS. Si la lettre s’affiche mal, retrouvez-la sur le site :

*** / ***

lue 3024 fois et validée par LDG
 
décrypter

 



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes