Lafont et Bonny capturés en août 1944. - "Tu trahiras sans vergogne" et "Mon père l'inspecteur Bonny" - forum "Livres de guerre"
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"Tu trahiras sans vergogne" et "Mon père l'inspecteur Bonny" / Philippe Aziz et Jacques Bonny

En réponse à
-1La Carlingue de Serge Desbois

Lafont et Bonny capturés en août 1944. de Serge Desbois le samedi 14 mai 2011 à 09h02

Début août, Lafont sonne la dislocation de « la Carlingue » et de la rue Lauriston. Les derniers voyous de la bande sont remerciés.

La dernière exaction a été celle du neveu de Lafont le nommé Clavié et de deux de la Carlingue Hare et Engel qui ont fait subir les pires tortures le 5 août 1944 à monsieur et madame Rifal, 4 villa Victor Hugo à Paris pour que ceux ci ouvrent leur coffre. Ils ont refusé et ont été tués à coup de gourdin dans leur cave. Leurs corps ont été dépecés et jetés dans la Seine.

Bonny en bon comptable, voudrait garder tous les documents de la Carlingue mais Lafont s’y oppose. Bonny en douce ne pourra pas s’empêcher d’en garder une partie qu’il confiera à la Gestapo de l’avenue Foch et que nous récupérerons plus tard en Allemagne.

Avant de partir, Lafont convoque Joanovici. Le fils Bonny croit sans en être sûr, que Lafont aurait confié son « trésor » à ce ferrailleur bien vu par tous le monde et l’avertit : « Si ça tourne mal, n’essaye pas de me doubler, sinon je ne donne pas cher de ta peau ». Joano était décomposé. « Je n’ai jamais vu un homme terrorisé à ce point » disait Bonny qui racontait la scène à son fils.

Tous les deux et leurs familles vont se réfugier dans une ferme isolée achetée avec l’argent de Lafont, qui se situe à 26 km au sud-est de Nemours, à 150 mètres de l’autoroute A6 bien entendu construite depuis. « Nous serons seuls avec Lafont, dit Bonny à son fils, nous nous planquerons 2 à 3 mois…le temps de permettre à la situation de se tasser »

Lafont conduisait sa Bentley, Bonny sa Jaguar et Pagnon le chauffeur, la Traction-avant. Dans le lot il y avait une jolie jeune femme selon le fils Bonny qui était la gouvernante des enfants de Lafont mais qui était en réalité sa maîtresse.

Bonny recevait un bon salaire de Lafont mais n’avait que quelques économies dissimulées dans un petit coffre qu’il enterrera quelque part autour de la ferme.

Les 3 voitures sont cachées dans la grange derrière le foin et la première semaine se passe tranquillement. Les paysans avaient vu les 3 voitures arrivées. Une femme du village avait été recrutée pour faire la cuisine et le ménage. Les gens se posèrent des questions devant cette situation insolite où tout se sait dans les campagnes bien que cette ferme soit très isolée.

Puis vers 21 h, des voitures arrivent dans un crissement de pneus. Des F.F.I. descendent. « On sait que vous êtes des réfugiés. Où sont les voitures ?» Lafont répond qu’elles sont reparties. Les F.F.I. sont pressés, il y a une bataille de chars dans le coin entre Américains et Allemands.

Dans les jours suivants, vers 17h un convoi de F.F.I. se dirige vers la ferme. Ils emmènent la Jaguar et la Bentley laissant la Traction.

Laffont dit : « il faut partir pour l’Espagne ». Le lendemain Bonny réveilla son fils de bonne heure « Tu vas prendre le vélo jusqu’à Paris et tu vas trouver Joanovici pour qu’il fournisse 2 voitures » (100 km à l’aller ). Lafont ajouta « Si je n’ai pas de voitures dans la nuit, tu lui diras que je vais m’occuper de lui »

Le fils Lafont qui a l’époque avait 20 ans, a pédalé tout le jour et une partie de la nuit, après avoir essuyer un mitraillage d’avion et une embuscade de soldats allemands puis de F.F.I. dans la forêt de Fontainebleau. Il s’écroula épuisé chez sa copine Odette Casadesus ( qui devait devenir une célèbre poétesse après la guerre )

Le lendemain il sonna chez Joanovici rue Dobropol et il vit que l’appartement était plein de F.F.I. Il fit la commission en donnant l’adresse à Joanovici et s’en retourna à la ferme des Baslins.

Le lendemain les voitures n’arrivent toujours pas. Bonny dit à son fils d’aller en vélo à Sens où il a un ancien « indicateur », Sens où « çà pète de tous les côtés entre les alliés et les Allemands »

Quand il regagne la ferme, les F.F.I sont là avec le commissaire Métra. « J’ai bien connu Métra autrefois, disait Bonny à sa femme, tout se passera bien, je t’assure. »

Il furent renforcés par le commissaire Morin de Paris avec de nombreux policiers.
La Gestapo française avait vécu.

Blanchette, épouse de Bonny, sera retenue pendant plusieurs mois au camp de Noisy-le-Sec puis libérée ainsi que son fils.

Ont été fusillé Lafont, Bonny et 7 permanents : Clavié, Engel, Haré, Pagnon, Villaplana ( l’international de football ), Tass et Delval.
Les autres voyous qui s’étaient égayés dans la nature furent tous pris dont Abel Danos dit « le Mammouth », un dangereux repris de justice, et fusillés.

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes