Bonsoir,
Si le haut clergé se sentait proche de Pétain et multiplia les gages de loyauté envers le régime de Vichy, un évêque cependant songea à répondre à l'appel du 18 juin 1940.
A en croire Jean-Paul Cointet,
Expier Vichy, l'épuration en France, (Perrin, 2008), l'évêque de Saint-Dié, Mgr Blanchet, envisagea de rejoindre le général de Gaulle à Londres. Quand il s'ouvrit de ce désir au pape Pie XII, celui-ci le pria de demeurer à son poste, lui déclarant qu'un évêque se devait d'abord à son église et ses diocésains. Mgr Blanchet demeura à Saint-Dié.
10 ans plus tôt, Michèle Cointet,
L'Eglise sous Vichy, (Perrin 1998), écrivait :
***** On dit souvent qu'il a existé un seul évêque gaulliste, Mgr Blanchet. Je ne sais s'il a vraiment voulu rejoindre de Gaulle en 1940, mais il n'était pas encore évêque. Il a reçu l'évêché de Saint-Dié en 1941. A ce moment là, il s'exprime dans sa première lettre pastorale qui sent bon la neutralité. Il ne fait aucune allusion au maréchal Pétain ni à sa politique. Les recommandations se bornent à un conseil indigent : personne ne doit rester inoccupé. Tous les diocésains doivent travailler. *****
Il semble pourtant que Mgr Blanchet occupait déjà le poste d'évêque de Saint-Dié en 1940.
Par ailleurs, Mgr Saliège fut courtisé par les gaullistes mais ne fut pas pour autant acquis à la cause.
Pour éviter tout manichéisme, notons que de tous les grands corps de l'Etat (Eglise incluse), les premiers à élever des protestations publiques contre les rafles de Juifs furent quelques évêques.
Bien cordialement,
Francis.