Il opérait dans le triangle au sud de la Seine entre Honfleur, Rouen et Bernay .
Le commandant Robert Leblanc ( épicier dans le civil) l’avait créé à saint Georges du Vièvre.
Il comprenait 12 groupes de maquisards (des compagnies) soit 2000 hommes : dont beaucoup appartenaient à « Centurie » de la Confrérie Notre-Dame. Un groupe provenait de "l’Organisation Civile et Militaire" et un autre était composé de FTP d’obédience communiste.
Le 5 juin 1944 repérés, la plus part des maquisards furent tués. Ils se reformèrent pour devenir le 1er Bataillon de marche de Normandie pour la durée de la guerre.
Un épisode est tout à fait singulier : un T.O. du BCRA de Londres arriva en avril 44 demandant aux maquisards de Leblanc d’abattre une collaboratrice Violette Morris.
Qui était Violette Morris ? Cette sportive multicarte se vit refuser l’inscription aux Jeux Olympiques de 1928 pour atteinte « aux bonnes mœurs ». En réalité elle présentait un pseudo-hermaphrodisme ( mâle ou femelle - mystère ? ).
Elle optât pour la collaboration dès 1940 et son premier officier traitant fut l’officier de l’Abwehr Nosek auquel elle remet les plans de la ligne Maginot. Elle passe au S.D. de Boëmelburg et apprend à torturer avec la bande de la « Carlingue »..
Le 26 avril 1944, les Résistants lui tendent une embuscade près du village d’Épaigne dans l’Eure, au carrefour de la Muloterie. Elle sort de la voiture pistolet au poing pour faire le coup de feu mais tombe criblée de balles.
On a voulu faire de cette histoire, un mystère mais il n’y en pas. Les Résistants ont exécuté ainsi de centaines de traites français plus ou moins sur ordre du B.C.R.A.. Ils ne s’en privaient pas. Pour eux, il n’y avait pas de représailles sur des innocents comme avec les Allemands. ( Voyez le livre de Mianney) |