Episode belge... - Le Général Guisan et l'esprit de résistance - forum "Livres de guerre"
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Edition du 18 décembre 2010 à 11h24

Le Général Guisan et l'esprit de résistance / Jean-Jacques Langendorf et Pierre Streit

 

Episode belge... de Christian Favre le mercredi 01 décembre 2010 à 10h39

D’abord merci à Prosper Vandenbroucke de m’avoir fourni les détails supplémentaires concernant la visite du général Guisan en Belgique. Il semble bel et bien que cet épisode est totalement ignoré en Suisse.
Le principal intérêt que j’ai déjà relevé, mais manifestement inutilement, est que Guisan est associé à « mauvais stratège ». Voilà donc l’ensemble de cet épisode belge :

Intervention de Francis


Le 10 mai 1940, les ponts de Vroenhoven et de Veldwezelt, qui enjambent le canal Albert, tombèrent intacts aux mains des Allemands. C'est par cette brèche que s'engouffre la Wehrmacht.
Le canal Albert a été creusé le long de la frontière nord-est de la Belgique pour assurer le trafic maritime entre Anvers et Liège mais surtout comme obstacle naturel de première importance. En cas d'invasion, le plan de défense était de détruire les ponts et d'y retarder l'ennemi pendant 3 à 4 jours jusqu'à l'arrivée des troupes britanniques et françaises. Sans entrer dans les détails, mentionnons que chaque pont, miné en permanence, est gardé par un bunker occupé par 12 hommes armés d'un canon antichar et de mitrailleuses. Enfin, le canal est flanqué à son extrémité par le fort d'Eben-Emael, le plus moderne sinon le plus puissant d'Europe.
Et pourtant en quelques minutes, deux ponts tombent intacts aux mains de l'ennemi.
Les observateurs se sont longtemps interrogés sur les carences de l'armée belge sur le canal Albert ... jusqu'à échafauder les thèses les plus fantaisistes: cinquième colonne, trahison de soldats pro-nazis, etc....

La réalité est beaucoup plus simple. Les Allemands n'ont en rien sous-estimé cet obstacle de taille. Ils savent qu'il leur faudra prendre très rapidement... et le fort d'Eben-Emael et les ponts du canal.

Rapidité et surprise!

Au petit matin du 10 mai, des trimoteurs décollent des environs de Cologne, remorquant 42 planeurs chargés de soldats d'élite. A 2.500 mètres d'altitude, les amarres sont larguées peu avant la frontière belge. Les planeurs glissent silencieusement vers leurs objectifs et surprennent les soldats belges complètement désorientés par ce qui leur tombe du ciel.

Laissons parler les photos.
1) Dans le périmètre des ponts de Vroenhoven et de Veldwezelt le terrain est parfaitement plat. Les planeurs se posent à quelque mètres des ponts comme on le voit sur les photos.
2) Les planeurs ne portent aucun signe distinctif ou de reconnaissance.... plus grave encore: on remarque sur les flancs des planeurs les traces de peinture qui recouvrent soigneusement la croix noire allemande.
On comprend mieux dès lors les hésitations des soldats belges ne sachant pas quelles consignes appliquer. N'oublions pas que nous sommes au matin du 10 mai et que l'Allemagne a envahi la Belgique sans déclaration de guerre préalable.
Le preuve par l'image! CQFD

Bien cordialement,
Francis.



Intervention de Prosper Vandenbroucke :



..........nous montre le planeur de la troupe 7, sur la superstructure du fort d'Eben Emael. A la suite du choc particulièrement violent, l'appareil s'est disloqué. Là non plus pas de marquages. Derrière l'épave, deux grands morceaux d'une fausse coupole gisent au sol. Preuve que les services de renseignements, ainsi que les reconnaissances aériennes ne furent pas infaillibles.
D'ailleurs, juchée sur le bloc V , la coupole Sud fut pratiquement le seul ouvrage important du fort à ne pas être réduit au silence car il était malaisément accessible Mais pendant ce temps là le reste.....
Pour répondre à Pierre Lyonnais la Confiance, oui, le fort était réputé imprenable, seulement, par voie terrestre et avec des moyens conventionnels. Ni les Belges, ni les Alliés ne pouvaient savoir que les Allemands emploierait des aéroportés, ni des charges creuses de 12,50kg ou de 50 kg afin de réduire au silence les coupoles de canons et de mitrailleuses.
Seul le Général Suisse Guisan, lors d'une visite avant guerre fit remarquer que le glacis du fort était non seulement très utile pour la pratique du football mais constituait également une belle piste d'atterrissage. Il ne fut malheureusement pas écouté.
Quant aux Belges, oui, ils savaient parfaitement que les Anglais et les Français étaient en guerre avec l'Allemagne, seulement la politique de neutralité du Roi Léopold et de son gouvernement ont fait que......
Jusqu'à la dernière minute ils espéraient pouvoir éviter un conflit. L'on sait ce qu'il adviendra.
Erreur ou pas? Même de nos jours la polémique reste ouverte et ce n'est certainement pas à moi, qui suis né après les événements, d'en juger.
Amicalement
Prosper Vandenbroucke


Demande de précisions de ma part à Prosper Vandenbroucke
Réponse :

Bonjour Christian,
Merci pour votre message.
En fait, cette remarque du Général Guisan aurait été dite par ce dernier en 1938.
Voici l'extrait exact de sa remarque faite à l'historien belge Henri Bernard (officier d'active à l'époque), lequel a repris les propos de Guisan dans son livre "Panorama d'une défaite" paru aux Editions Duculot (Gembloux) en 1984 (page 26):

L'on se flatte que le Fort d'Eben Emael est le plus grand et le plus puissant du monde. En 1938, j'avais été chargé d'y conduire le colonel Henri Guisan, futur commandant en chef de l'armée suisse mobilisée en 1939-1945. Arrivé sur la superstructure du fort, Guisan s'exclama: « Quel magnifique terrain d'atterrissage». Je fis part, le lendemain, à l'EMG, (État Major Général) de cette remarque pertinente émanant d'une personnalité de premier plan. Et je me souviens de la réponse aussi prétentieuse que stupide d'un officier d'état-major:
«Nous n'avons pas de leçons à recevoir du représentant d'une armée qui n'a pas fait la guerre»
En 1940, la superstructure du fort sera toujours dépourvue de défenses accessoires................................Pendant la drôle de guerre, on jouera au football sur la superstructure du fort...........

*** / ***

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