Histoire à l'estomac - Vichy et les Juifs - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Vichy et les Juifs / Michaël R. Marrus et Robert O. Paxton

 

"Histoire à l'estomac" de Francis Deleu le lundi 04 octobre 2010 à 15h15

Bonjour,

Les nombreux commentaires sur l'authenticité du document, sur l'anonymat du "donateur" ou encore les réserves sur la probité de Serge Klarsfeld, etc ... etc... relèvent au mieux de la mode du conspirationnisme et autres théories du complot et au pire alimentent le discours révisionniste.
L'essentiel est oublié voire occulté : le Statut des Juifs qui, publié le 18 octobre 1940, fit force de loi.

- Ce statut reprend les annotations, modifications … mentionnées sur le document divulgué par Serge Klarsfeld.

- En en-tête du statut :
Nous, Maréchal de France, chef de l'État français,
Le conseil de ministres entendu
Et, en bas de texte, la signature de Ph. PETAIN.

Ce statut ainsi que l'avalanche de lois antisémites ne sont que l'aboutissement des délires exprimés bien avant la guerre et qui - enfin - pourront se concrétiser pleinement à l'occasion de la "divine surprise" c'est-à-dire la défaite suivie de l'assassinat de la République.

Quelques exemples (déjà montrés que nous rassemblons ici) :

- Avril 1938, Robert Brasillach dans "Je suis partout" :
Ce que nous tenons à dire, c'est qu'un grand pas aura été fait dans la voie de la justice et du salut national quand on aura considéré le peuple juif comme un peuple étranger.... Considérer les Juifs ressortissants des nations étrangères comme des étrangers, et opposer à leur naturalisation le barrage le plus sévère - considérer l'ensemble des Juifs établis en France comme une minorité à statut, qui les protège en même temps qu'il nous protège - ne jamais oublier les services rendus... ce sont les seuls moyens d'assurer l'indépendance absolue du sol français.
- 15 avril 1938, Lucien Rebatet dans "Je suis partout" :
Nous voulons donc rendre par un statut les Juifs à leur nationalité juive. Ce statut n'aura rien d'insultant ni de tyrannique. Il sanctionnera une réalité que l'on a vainement cherché à méconnaître.
Les termes de ce statut sont à débattre. Mais il doit comporter nécessairement le retrait aux Juifs de la qualité de citoyens français, et de tous les droits politiques afférents.
Il doit écarter les Juifs de toutes les fonctions et services publics français : représentation politique, enseignement (sauf cas spéciaux), magistrature, armée.
Il doit limiter la participation des Juifs aux autres secteurs de la vie française - et particulièrement les professions libérales - proportionnellement au nombre de la population juive sur le territoire.
Il importe que tous les nationalistes français se pénètrent de ces deux idées: hors d'un statut officiel, la question juive est insoluble en France. Résoudre la question juive ne suffira pas à sauver la France, mais c'est une des conditions indispensables de son salut.
- 1939, Marcel Jouhandeau, "Le péril juif", en appelle à signaler à la vindicte du peuple français et de n'avoir de cesse "tout le temps qu'il en restera un [Juif] en France qui ne soit pas soumis à un statut spécial"

- 17 février 1939, Rebatet dans "Je suis Partout" consacré entièrement aux Juifs de France et portant le titre "Pour un statut des Juifs en France".
Selon Rebatet, le statut devait obligatoirement comprendre les mesures suivantes:
1. Le retrait de la citoyenneté française à tous les Juifs sans exception, avec les conditions suivantes :
a) retrait du droit de vote;
b) exclusion de toute fonction publique;
c) exclusion de l'armée française.
2. La création, pour les Juifs, d'un statut particulier leur donnant le droit d'élire au titre des communautés juives des représentants auprès de l'Etat français.

3. Le numerus clausus proportionné au nombre des Juifs résidant en France pour toutes les professions libérales y compris la presse, le cinéma et tous les commerces; un pourcentage exceptionnel pourra être admis pour les commerces dont les Juifs ont traditionnellement la spécialité : fourrures, tapis, pierres précieuses, etc. L'exclusion totale pourra être exigée, par contre, dans les branches dont les Juifs ont un dangereux monopole et qui intéressent directement la vie économique de la nation: achats et ventes d'immeubles, de blé, commerces de détail et des produits agricoles dans l'Est. La préférence dans le numerus clausus sera toujours donnée aux Juifs fixés le plus anciennement, ayant servi dans des unités combattantes, convertis à des cultes chrétiens, etc.

4. En aucun cas le Juif ne pourra être admis à des services d'information intéressant la vie française, actualités cinématographiques, agence de presse, rubrique de politique intérieure ou extérieure dans la presse et la radiophonie.

5. La qualité de Juif sera obligatoirement inscrite dans tous les actes de l'état civil et tous les recensements de la population résidant en France. "Les Juifs seront pourvus d'un passeport spécial."
Selon l'article 6, toutes les prescriptions visant les Juifs seront applicables aux demi-Juifs. Enfin (article 7), si, par décret spécial, un Juif pourra être rétabli, pour motifs exceptionnels, dans la citoyenneté française, les descendants de ce privilégié ne bénéficieront pas de la même faveur.
+ Philippe Pétain, à peine installé à la tête de l'Etat français :
- 16 juillet : Loi relative à la procédure de déchéance de la qualité de Français.

- 17 juillet : Loi (JO du 18 juillet) limitant l'accès aux emplois dans les administrations publiques aux citoyens nés de père français.

- 17 juillet : Loi (JO du 18 juillet) concernant les magistrats et les fonctionnaires et agents civils ou militaires de l'Etat relevés de leurs fonctions

- 22 juillet : Loi (JO du 23 juillet) instituant une commission chargée de réviser toutes les naturalisations accordées depuis 1927 et retirant la nationalité française à tous les naturalisés jugés indésirables.

- 16 août : Loi (JO du 19 août) instituant un Ordre national des médecins et limitant l'accès aux professions médicales aux citoyens nés de père français.

- 27 août : Abrogation du décret-loi (JO du 30 août) interdisant les insultes raciales.

- 10 septembre : Loi (JO du 11 septembre) instituant un Ordre national des avocats et limitant l'accès au barreau aux citoyens nés de père français.
Bien cordialement,
Francis.

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