Les carnets de captivité de Reynaud sont-ils fiables ? - Histomag 39-45 - forum "Livres de guerre"
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Histomag 39-45 / Forum LE MONDE EN GUERRE

En réponse à -4 -3 -2
-1fiabilité des mémoires de Spears ? de françois delpla

Les carnets de captivité de Reynaud sont-ils fiables ? de Francis Deleu le mardi 14 septembre 2010 à 23h33

Bonsoir,

Les carnets de captivité de Reynaud - auxquels Daniel et toi-même faites référence - sont-ils plus fiables que les "souvenirs" sélectifs de Spears ?
Ainsi, Henri Amouroux constata que Reynaud, de livre en livre, ne cessait d'améliorer son image de marque. A l'occasion d'un entretien au domicile de Reynaud, Amouroux lui demanda quelle était, sur le même événement, l'explication - car il y en avait quatre - que l'Histoire devait retenir.
Reynaud répondit bien évidemment : la plus récente.

Enfin, nous devons admettre qu'ils sont nombreux à épingler le rôle influent joué par Mme de Portes sur son compagnon et sur son entourage. A tort ou à raison ? Faut-il, par exemple, rejeter le témoignage de deux de ses proches conseillers : celui du commandant Navarre et celui du général de Villelume ?

- Toujours à charge de la comtesse, le journaliste, Pierre Lazareff raconte que fin avril 1940, il s'était rendu auprès de Paul Reynaud. Ce dernier, souffrant d'une méchante grippe, était alité. Quel ne fut pas l'étonnement de Lazareff d'être reçu par la comtesse. Il trouva "Hélène de Portes assise derrière la table de travail de Paul Reynaud. Elle tenait conseil, entourée de généraux, d'officiers supérieurs, de parlementaires et de fonctionnaires. Elle parlait beaucoup et très vite, sur un ton péremptoire, donnant des conseils et des ordres". Quand Lazareff lui demanda de voir seul à seul Paul Reynaud, elle se contenta de lui répondre: "Le président est légèrement souffrant et j'essaie de le remplacer de mon mieux."

- Claude Bouchinet-Serreulles n'est guère plus tendre :
L'entourage du Président se divise entre défaitistes et partisans de la résistance à outrance ; chacun est parfaitement fixé sur les convictions et les dispositions d'esprit de tous les autres, et la lutte pour conquérir le Président se livre sans merci. Pris entre les deux feux, Paul Reynaud semble ne pas choisir, ou, ce qui revient au même, selon les heures de la journée, il donne raison à l'un ou à l'autre. Aux adversaires les plus irréconciliables, il semble marquer une égale sympathie, une égale confiance. Son habitude est de travailler entouré d'une nombreuse équipe, d'exprimer ses opinions devant un auditoire, d'encourager l'échange des idées d'où il espère que naîtra la lumière. Ce n'est pas du goût de ses collaborateurs, qui savent parfaitement que défaitistes et jusqu'au- boutistes n'ont rien à s'apprendre et ne gagneront rien à entrechoquer leurs idées dans des débats stériles. Chaque camp a, au contraire, la volonté de s'emparer, à lui seul, de la pensée du Président en éliminant l'adversaire. Aussi est-ce une lutte muette, sournoise, mais sans quartier qui se prolonge dans l'antichambre présidentielle entre les familiers. Devaux, Leca, champions du défaitisme, avec Baudoin et Villume, surveillent l'accès du bureau présidentiel et filtrent les visiteurs. Ils ont, en Madame de Portes, un très puissant auxiliaire ; ils savent que, quelque effort que les adversaires aient tenté dans la journée pour gagner le Président, celle-ci saura dans la nuit, ruiner l'oeuvre entreprise, et le ramener à ses vues.
- H. Freeman Matthews, premier secrétaire de l'ambassade américaine, n'écrivait-il pas dans un rapport confidentiel à propos de Madame de Portes :
je crois qu'il ne faut pas sous-estimer le rôle qu'elle a joué en encourageant les éléments défaitistes pendant les derniers jours de Paul Reynaud à la présidence du Conseil.
A décharge :

- le général de Gaulle aurait dit :
C'est une dinde comme toutes les femmes qui font de la politique.
- François Delpla a écrit :
( ... ) Il convient néanmoins de constater qu’elle était politiquement assez nulle, non seulement par son absence de formation, mais aussi de relations. Rien à voir avec l’égérie des salons grande faiseuse et défaiseuse de carrières, qu’on nous présente.
Et ben non ! Mme de Portes était diplômée en Sciences-Po tout comme Paul Reynaud. Elle tint salon et recut la plupart des personnalités politique de l'époque ... dont son futur amant.
On raconte - ce sont probablement des ragots - que quand Paul Reynaud succéda à Edouard Daladier comme président du Conseil, Mme de Portes se comporta comme si elle était le directeur de cabinet du chef du gouvernement.

Bien cordialement,
Francis.

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